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Succès sans faille pour les enchères Giacometti

Sculpture de bronze haute de 90 cm, «La cage», de Giacometti a rapporté 1,6 million d'euros. Keystone

Vingt quatre oeuvres du sculpteur suisse Alberto Giacometti ont été vendues samedi à Paris. Les enchères ont rapporté plus six millions d'euros.

La vente avait été contestée par l’Association Alberto et Annette Giacometti.

Après moult rebondissements, la vente des œuvres du sculpteur Alberto Giacometti s’est finalement tenue à l’hôtel Drouot et non pas chez Christie’s comme initialement prévu.

Sur un lot de 36 pièces présentées aux acheteurs, seules 24 oeuvres de l’artiste ont finalement été vendues.

Les enchères ont duré moins d’une heure. Elles ont été interrompues après avoir dépassé les 6 millions d’euros nets demandés par l’administrateur judiciaire de la succession d’Annette Giacometti.

«La cage», une sculpture de bronze haute de 90 cm, pièces-maîtresses de la vente, est partie à 1,6 million d’euros (sans les frais), doublant ainsi l’estimation. Elle a été achetée par le marchand suisse Ernst Beyeler.

Effervescence

La séance a eu lieu dans une ambiance électrique en présence de 350 personnes, notamment des marchands britanniques, italiens, belges, américains et suisses.

Mais ils n’étaient pas les seuls à enchérir. Interrogé sur la batterie de téléphones qui trônait sur l’estrade, le commissaire-priseur François de Ricqlès a indiqué que «le monde entier était au téléphone».

Un des organisateurs de l’événement a confirmé que 50 personnes se trouvaient en effet au bout du fils pour participer aux enchères, notamment des Japonais, des Américains et des Allemands.

Saga juridique

La vente provenant de la succession de la veuve Annette Giacometti, décédée il y a neuf ans, avait été classée mercredi comme «vente judiciaire» et non plus «volontaire».

Elle avait été délocalisée de la maison de Ventes Christie’s à Drouot.

Après avoir rejeté l’opposition présentée par l’Association Alberto et Annette Giacometti, le juge des référés du Tribunal de grande instance de Paris avait définitivement maintenu les enchères vendredi.

Le magistrat avait en effet rejeté l’opposition présentée par l’Association Alberto et Annette Giacometti.

Cette association soutenait que la vente ne pouvait pas avoir lieu tant que l’administrateur judiciaire de la succession Giacometti, Me Hélène Da Camara, ne lui aurait pas fourni les comptes qui justifieraient un besoin d’argent.

Invoquant la nécessité de payer les dettes de la succession, février dernier, Me Hélène Da Camara avait obtenu du tribunal, l’autorisation de vendre des oeuvres pour un montant de 6 millions d’euros.


swissinfo avec les agences

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