Tapis rouge et champagne pour Alinghi
Le Defender de la 32e America's Cup sera également celui de la 33ème édition. Alors que Valencia s'endormait, les clameurs de la fête ont résonné longtemps dans la base suisse.
Le rock des Red Hot Chili Peppers à plein tube, les feux d’artifice, le champagne et Alinghi dans toutes les bouches.
Voilà l’ambiance qui régnait mardi soir à Valencia, pour la fin de la 32e America’s Cup. Avec 5 victoires contre les 2 d’Emirates Team New Zealand, Ernesto Bertarelli et son équipage rentraient victorieusement dans le port sur le coup des 17h00.
Le temps d’une bière, des congratulations d’usage et un impressionnant tapis rouge flottant se déroulait sous l’étrave du SUI 100 jusqu’au ponton de remise des prix.
Sur un des bords du chenal, les nombreux supporters kiwis se taisent. En face, les supporters suisses et espagnols agitent le célèbre logo Alinghi.
La signature du protocole
Quelques dizaines de minutes plus tard, dans les salons feutrés de l’organisateur AC Management, le comité de la Société Nautique de Genève au grand complet signe le Protocol de la 33e America’s Cup.
Si le contenu de cet indispensable document ne sera rendu public que dans la journée de jeudi. On sait déjà le nom du Challenger of Record avec qui il va être négocié. Il s’agit du Desafio Espagnol.
Voilà qui laisse entendre que le lieu de la 33e édition pourrait bien rester à Valencia, en Espagne. Reste encore à en connaître la date, le format et le type de bateau avec précision.
Plus en 10 jours qu’en 7 ans
A l’heure de la remise des prix, le président genevois d’AC Management, Michel Bonnefous, remercie le public valencien en espagnol. C’est ensuite le skipper Brad Butterworth et le patron Ernesto Bertarelli qui brandissent le trophée en premier.
«J’ai plus appris sur la Cup en 10 jours qu’en 7 ans», déclare le milliardaire genevois. Lors de la conférence de presse, il avoue même «vivre un des plus beaux jours de ma vie avec la naissance de mes enfants».
Quand au skipper, que la rumeur donnait comme partant, il a publiquement réaffirmé son intention de rester avec Alinghi lors de la prochaine Cup. Une affirmation qui reste à confirmer avec des contrats en bonne et due forme. En attendant les négociations, l’heure était à la fête.
Conviés dans la base du Defender suisse, les amis, les partenaires d’Alinghi, la presse et les supporters suisses ont goûté dans la soirée à une fête dont seuls les vainqueurs ont le secret.
Dans un port ou désormais toutes les équipes démontent les bateaux et réduisent leurs affaires, l’équipe suisse fait nuit blanche.
swissinfo, Pierre-Antoine Preti/Skippers magazine à Valence
A l’image des sept matches de cette 32e édition, l’ultime régate fut épique. Victime d’une pénalité dans la dernière remontée au vent, Emirates Team New Zealand avait 100 mètres de retard et la course perdue.
Mais, en vue de la ligne d’arrivée, Alinghi connaît des problèmes avec son spinnaker. Les Kiwis reprennent la tête, effectuent leur pénalité et s’arrêtent à quelques mètres du but.
Le bateau suisse, lancé, franchit la ligne d’arrivée avec 1 seconde d’avance, l’écart le plus faible enregistré dans une régate de l’America’s Cup.
Il entérine ainsi ce que l’America’s Cup retient déjà comme l’une des éditions les plus disputée de son histoire, avec le fameux 4 à 3 de 1983, qui vit un challenger (Australia II) battre un voilier du New York Yacht Club après 132 ans de compétition.
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