Un nouveau défi pour Lambiel
Révélation des derniers championnats d'Europe, le nouveau prodige suisse du patinage artistique a confirmé lors des JO. La glace du Japon pourrait le consacrer.
Prodigieuse. L’année 2002 de Stéphane Lambiel ressemble à un véritable conte de fée. Certes, le jeune Valaisan de 16 ans a échoué au pied du podium des derniers Championnats d’Europe. Mais sa 4e place à Lausanne lui avait ouvert les portes de l’Olympe.
Et à Salt Lake City, ses prestations l’ont définitivement propulsé du côté des meilleurs patineurs de la planète. Un rang qu’il va défendre dès lundi à Nagano, à l’occasion de ses premiers Championnats du monde.
Une star au Japon
Au Japon, le populaire jeune sociétaire du club des patineurs de Genève est d’ailleurs déjà une véritable star. Rayonnant, les émotions à fleur de peau, Stéphane Lambiel avait conquis le cœur des supporters nippons en l’an 2000 déjà, lors du Grand Prix junior.
Depuis, les Japonais suivent et soutiennent le double champion de Suisse à chacune de ses sorties. Autant dire qu’à Nagano, Stéphane Lambiel se sentira presque chez lui.
Malgré une préparation courte et difficile, le Suisse se dit prêt à relever ce nouveau défi. «2002 est vraiment une année exceptionnelle pour moi, reconnaît le Valaisan. Je suis à peine rentré de Salt Lake City et me voilà à nouveau projeté dans un nouveau et merveilleux monde.»
Seul Suisse en lice
Son entraîneur, Peter Grütter, est confiant: «une médaille est bien sûr encore hors de portée pour Stéphane. Mais il est tout à fait capable de réaliser de très belles prestations à Nagano.»
Unique Suisse en lice en raison des blessures de Sarah Meier et de l’absence du couple formé par Eliane et Daniel Hugentobler, Stéphane Lambiel se sentira bien seul à Nagano.
«Bien sûr, avoue-t-il, ce sera un peu plus difficile dans ses conditions car nous nous motivons énormément entre-nous. Mais mon entraîneur, ma chorégraphe, la cheffe de délégation et une juge suisse romande voyagent avec moi. Je suis donc bien entouré.»
Solide nerveusement, le Valaisan pourrait même intégrer dans son programme un saut qui lui a fait défaut jusqu’ici. Le triple axel. Ses pirouettes fantastiques, son plaisir communicatif et son sens du spectacle feront le reste.
swissinfo/Mathias Froidevaux
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