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Un passé récent riche en surprises

Au siège de l'UEFA à Nyon, les sept candidats auront mercredi un quart d'heure pour présenter leur projet. Avant l'élection de jeudi.

Les aspects techniques et logistiques ne seront pas les seuls à entrer en ligne de compte. Qui a parlé de lobbying?

Le passé récent en est l’incarnation vivante: l’attribution des plus grands événements sportifs répond à des critères politiques et des luttes d’influences économiques. Les exemples sont légion.

Il y a eu la Coupe du monde 2002, offerte à la Corée du Sud et au Japon, deux pays appelés à se rapprocher, malgré leur passé douloureux.

Il y a eu aussi les Jeux olympiques 2006 attribués à Turin et la non-élection d’Adolf Ogi au CIO, signes tangibles du désamour à l’égard de la Suisse, suite aux révélations de Marc Hodler. Celui-ci avait dénoncé la corruption dans la famille olympique.

Même le choix des JO 2008 à Pékin revêt une portée éminemment politique et économique.

Très grande incertitude

Malgré leur dossier presque sans faille, l’Autriche et la Suisse ne sont pas du tout assurées de coiffer les Scandinaves et l’Ecosse/Irlande. «Les favoris ne sont pas toujours ceux qui s’imposent», constate Ralph Zloczower, président de l’Association suisse de football, qui ne sera pas rassuré avant le verdict final.

Il est vrai que l’attribution de l’Euro 2004 est encore dans toutes les mémoires. Archi-favorite, l’Espagne avait essuyé une volée de bois vert devant le Portugal, large vainqueur avec 10 voix contre 4. Pourtant, seuls Lisbonne et Porto disposaient alors de stades adéquats.

Lors de la procédure de consultation, 6 des 14 membres du comité exécutif ne seront pas habilités à voter, en raison de leur nationalité identique à celle d’un des candidats. Ce sera le cas du président suédois Lennart Johansson, mais aussi du délégué suisse Giangiorgio Spiess.

Mais après une première sélection, seules deux ou trois candidatures resteront en lice et les membres des nations éliminées pourront participer au vote.

Si l’Autriche et la Suisse ont fort à faire face à l’influence de Lennart Johansson, elles peuvent au moins compter sur trois hommes de premier plan au sein du comité exécutif de l’UEFA: Michel Platini (futur président de l’UEFA?), l’Allemand Gerhard Mayer-Vorfelder et l’Espagnol Angel Maria Villar Llona.

swissinfo/Jonathan Hirsch

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