Des perspectives suisses en 10 langues

Un souffle de modernité sur l’America’s Cup

Russell Coutts (à g.) et le directeur exécutif d'Alinghi Michel Bonnefous présentant à Auckland le nouveau protocole. Keystone

Alinghi a présenté à Auckland le nouveau protocole de la 32e Coupe de l'America qui définit les règles de la compétition.

Le défi suisse a effectué des changements importants, laissant tomber plusieurs privilèges du détenteur du trophée.

«Une nouvelle ère s’ouvre sur la Coupe de l’America», a déclaré mardi Russell Coutts. Le skipper du défi suisse, grand artisan de la victoire d’Alinghi, est également l’un des initiateurs du protocole de la prochaine Coupe de l’America, dont la tenue est fixée en 2007.

Des changements substantiels ont été apportés au texte pour rendre, selon le défi suisse, l’événement plus attrayant du point de vue sportif, médiatique et commercial.

Dans sa démarche, le nouveau «Defender» n’a pas hésité à laisser tomber certains de ses privilèges. Jusqu’à présent, sa victoire lui permettait de détenir les pleins pouvoirs sur l’organisation de la compétition.

Des entités indépendantes

Dès 2007, l’organisation de la Coupe sera par exemple attribuée à une entité indépendante, et non au club détenteur du trophée comme auparavant.

L’organisme gérera plusieurs structures, dont un jury de course indépendant. Par ailleurs, le texte prévoit le transfert d’anciennes données technologiques d’un défi à l’autre, moyennant finances, ainsi que l’abolition de la règle de nationalité.

«Je crois qu’il y a énormément de bonnes choses dans ce nouveau protocole pour inciter de nouvelles équipes à se former, pour faciliter l’accès à la technologie et pour que les équipes partent sur un pied d’égalité», a déclaré Ernesto Bertarelli, patron du défi suisse, à la fin de la présentation.

«On ne va pas tout balayer. Il y a une grande tradition dans la Coupe de l’America, mais je crois que l’on doit évoluer. Je pense que notre réforme permettra à l’histoire de la compétition de devenir encore plus fantastique.»

Eviter d’inlassables reports

Les régates se courront à l’avenir dans presque toutes les conditions de vent, évitant ainsi les inlassables reports.

L’événement, qui restera une sélection du meilleur Challenger pour affronter le tenant du trophée, sera par ailleurs plus court, plus condensé et donc intense. Cela implique l’organisation d’une présélection qui aura lieu sur plusieurs années avant la compétition.

Cette nouvelle structure remet en cause le statut actuel de Louis Vuitton, organisateur durant vingt ans des éliminatoires de la compétition.

«Ce qu’il y a de certain, c’est qu’on a été un peu gâté chez Louis Vuitton», explique Bruno Troublé, responsable notamment de la communication de la Coupe Louis-Vuitton.

«Nous avons bénéficié d’un vide qui nous a permis de prendre une place primordiale de l’organisation de la compétition. Nous espérons à l’avenir garder notre place privilégiée sans devenir un simple sponsor parmi d’autres.»

La prochaine ville organisatrice

Par ailleurs, il faudra encore un peu de patience avant de connaître la ville organisatrice de la 32e Coupe de l’America. Le défi suisse a fixé la date du 15 décembre 2003 pour arrêter son choix.

Un premier tri des multiples candidatures sera effectué avant la fin du mois de mars. Puis, quatre villes seront élues et devront faire connaître de manière plus détaillée leurs ambitions.

Un cahier des charges sera par ailleurs fixé pour élire la cité organisatrice de la prochaine compétition.

De nombreuses métropoles sont sur les rangs, comme Marseille ou Sète en France, Cascais au Portugal ou Palma de Majorque, Barcelone et Cadix en Espagne.

Mais une chose est sûre. Le force et la constance du vent seront des critères prépondérants dans la décision finale.

swissinfo, François Egger, Auckland

La 32e Coupe de l’America aura lieu en 2007
La future ville organisatrice sera désignée d’ici au 15 décembre 2003
Une entité indépendante sera chargée de l’organisation

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision