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Une clause spéciale pour le service à l’étranger

Le ministre de la Défense Samuel Schmid veut changer les contrats des militaires professionnels. Keystone

Le ministre de la Défense Samuel Schmid veut une nouvelle clause sur l’engagement à l'étranger dans les contrats des militaires professionnels.

Le Département fédéral de la défense (DDPS) refuse que celle-ci soit comprise comme une obligation de servir hors des frontières nationales.

«L’employé se déclare prêt à participer à des engagements de courte ou longue durée à l’étranger (par exemple pour des missions de promotion de la paix) si l’employeur le lui demande.»

Telle est la teneur de la nouvelle formalité que Samuel Schmid veut voir figurer dans les contrats des militaires professionnels suisses.

Le conseiller fédéral a fait part de sa volonté dans une lettre adressée au chef de l’armée Christophe Keckeis et dont certains extraits ont été publiés dans un article de la «SonntagsZeitung».

Il est également prévu qu’un refus peut représenter un motif de rupture de contrat. Reste que l’accord de la personne concernée est nécessaire pour l’adaptation en ce sens des contrats déjà existants.

Pas une obligation

Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et du sport (DDPS) refuse toutefois que cette nouvelle clause soit comprise comme une obligation de servir à l’étranger.

«Il ne s’agit pas de contraindre nos gens à aller à l’étranger, mais plutôt d’essayer de faire en sorte que ceux qui veulent y aller puissent y aller», indique Marco Oswald.

Le porte-parole du DDPA précise qu’il est souvent arrivé jusqu’ici que des militaires professionnels ne puissent pas partir, la hiérarchie ayant refusé en invoquant le manque de personnel.

Milice très majoritaire

Ce dernier ajoute que cette situation est insatisfaisante tant pour les officiers concernés que pour des raisons de perfectionnement.

La nouvelle clause est ainsi en premier lieu une précaution par rapport aux supérieurs des militaires professionnels. On veut, par ce biais, garantir que ceux qui sont prévus pour une mission à l’étranger puissent y participer, précise le porte-parole du DDPS.

Actuellement, les engagements à l’étranger sont assurés à 90% par des soldats de milice.

«Nous devons changer cela si nous voulons continuer à être crédible dans la composante professionnelle de l’armée», conclut Marco Oswald

swissinfo avec les agences

Quelques exemples de soldats suisses à l’étranger :

6 officiers se trouvent stationnés sur la frontière des deux Corées.
21 officiers suisses travaillent pour le Conseil de sécurité de l’ONU au Proche-Orient (11), en Géorgie (4), en République Démocratique du Congo (2) et en Ethiopie/Erythrée (4).
220 volontaires armés pour l’autodéfense font partie de la Mission pour la paix au Kosovo (SWISSCOY).
Quatre officiers supérieurs sont engagés en Afghanistan
11 militaires suisses se trouvent en Bosnie-Herzégovine

– La Suisse participe à des missions de maintien de la paix depuis 1953.

– Le Centre de compétences SWISSINT est responsable de la planification, de la préparation et de la conduite de tous les contingents militaires suisses qui se trouvent à l’étranger dans des engagements de promotion de la paix.

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