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Veto allemand à l’accord aérien germano-suisse

L'accord fixe un plafond annuel de 100 000 vols et renforce les interdictions en vigueur le soir et le week-end. Keystone

Le Bundesrat allemand a accepté un recours déposé par le Bade-Wurtemberg. Le dossier repart au Bundestag. A Berne, on s'inquiète.

Le représentant du Land du Bade-Wurtemberg, Rudolf Köberle, a estimé que l’Allemagne devait tenter d’obtenir une répartition plus équitable des mouvements aériens en direction de l’aéroport de Zurich.

Le parlementaire a aussi qualifié de «hautement douteuse» la cession du contrôle aérien sur le sud-ouest de l’Allemagne à une société suisse, comme prévu dans l’accord.

Après le terrible accident au-dessus du lac de Constance le 1er juillet, la confiance envers le contrôle aérien suisse n’a pas augmenté, a-t-il ajouté.

L’accord en question, signé en octobre passé, limite le survol du territoire allemand à l’approche de Kloten. Il fixe un plafond annuel de 100 000 vols et renforce les interdictions en vigueur le soir et le week-end.

Inquiétudes au Département des transports

«Cette décision du Bundesrat montre aussi que les adversaires de l’accord aérien prennent désormais argument de l’accident du 1er juillet», a indiqué à l’ats Hugo Schittenhelm, porte-parole du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC).

«Nous espérons que le Conseil des Etats va tenir compte de ce développement, examiner l’accord avec le plus grand sérieux et approuver le point de vue du Conseil fédéral», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du DETEC estime aussi que si les Allemands prennent en charge le contrôle aérien sur le sud de l’Allemagne, cela conduira à une réduction des capacités de Kloten pour les routes du nord.

Prééminence du Bundestag

Le dossier revient ainsi à la Chambre basse du Parlement, le Bundestag, qui est dominée par une majorité rouge-verte.

Celle-ci avait donné son aval à l’accord. Un nouveau vote au Bundestag, qui a la prééminence, pourrait intervenir en septembre, juste avant les élections législatives.

Interrogé vendredi, le ministre allemand des Transports Kurt Bodewig a souligné qu’il continuait à tenir à l’accord malgré le refus du Bundesrat, dominé par les conservateurs.

En Suisse le texte rencontre également de fortes résistances, mais pour des raisons opposées. Le Conseil national a refusé de l’avaliser, le mois passé. Le Conseil des Etats doit se prononcer lors de la session d’automne.

swissinfo avec les agences

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