Zülle pour contrer les Italiens

Alex Zülle ne veut pas faire de figuration dans le Tour de Suisse. Keystone

Le duo italien Savoldelli-Casagrande a les faveurs de la cote du 66e Tour de Suisse. Ils devront compter avec Alex Zülle, les frères Zberg et Laurent Dufaux.

Les organisateurs du 66e Tour de Suisse (18-27 juin) ont levé le voile sur l’édition 2002 de l’épreuve, mardi à Dürrenroth.

A cette occasion, ce petit village de l’Emmental a inauguré une «Place of Fame», où sont désormais apposées des plaques aux noms des plus grands champions du cyclisme suisse et international.

Des favoris italiens

A priori, la future boucle nationale devrait se résumer à un «mano a mano» entre le récent vainqueur italien du Giro, Paolo Savoldelli, et son compatriote Francesco Casagrande.

Car leurs contradicteurs se comptent sur les doigts d’une main. Seul le Russe Pavel Tonkov, vainqueur de l’épreuve en 1995, semble pouvoir contester la suprématie des Transalpins.

Les Suisses en force

Coté suisse, Alex Zülle (dauphin de Tonkov en 1995) devrait également pouvoir sortir son épingle du jeu. Privé de Tour de France, deuxième du Tour de Romandie, le Saint-Gallois a peaufiné sa forme au Tour d’Allemagne.

Un rendez-vous où Laurent Dufaux (14e) a, quant à lui, préparé le Tour de France et le Tour de Suisse. Car le Vaudois a fait de la boucle nationale un des objectifs prioritaires de sa saison.

Les frères Uranais Beat et Markus Zberg et le Neuchâtelois Steve Zampieri font également figure d’outsiders. Enfin le Lucernois Jean Nuttli compte avant tout sur le prologue et le dernier montre-la-montre pour s’illustrer.

Sven Montgomery et Oscar Camenzind, tous les deux atteints d’un méchant virus, seront les grands absents des 1451,5 kilomètres de la boucle nationale.

De Lucerne à l’arteplage biennois

Pour la première fois de son histoire, Lucerne organisera le départ, soit un prologue de 5, 7 kilomètres avec départ et arrivée au Musée des Transports.

Neuf jours plus tard, le point de chute est programmé sur l’arteplage d’Expo.02, à Bienne. Et ce, à l’issue d’un contre-la-montre de 34,5 kilomètres tracés entre Lyss est la ville de l’Avenir.

En dix jours (un prologue et neuf étapes), le peloton aura traversé les quatre régions linguistiques du pays. Selon la ligne de conduite que se sont donnée les nouveaux dirigeants du Tour à leur arrivée en l’an 2000.

Car de Lucerne, le peloton va prendre la direction de Schaffhouse. La deuxième étape le conduira dans les Grisons, Domat/Ems, puis le lendemain à Samnau.

L’arrivée de la 4e étape est prévue au Tessin, à Ambri. L’étape reine, Meiringen-Meiringen par les cols du Grimsel, de la Furka est du Susten, aura lieu dimanche.

La Suisse romande accueillera quant à elle le Tour de Suisse à Verbier et Vevey. Enfin, de la riviera vaudoise ce dernier effectuera 235 kilomètres pour atteindre Lyss. Avant l’arrivée sur l’arteplage le dernier jour.

Un parcours pour grimpeurs

Avec deux arrivées en côte (Samnau et Verbier) en sus de la grande étape des Alpes à Meiringen, ce parcours très montagneux favorise les grimpeurs.

Quant aux sprinters, leur terrain de prédilection se limite aux arrivées de Schaffhouse, Vevey et Lyss. Zabel, Cippolini, Vainsstein devront s’en contenter.

swissinfo, Pierre-Henri Bonvin, Dürrenroth