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Xinjiang: Washington et l’ONU mettent la pression sur Pékin

Le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk demande à la Chine de répondre aux inquiétudes sur la situation au Xinjiang. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk et les Etats-Unis ont mis la pression depuis Genève sur la Chine pour la situation au Xinjiang. Washington a appelé mardi à une action au Conseil des droits de l’homme.

Les déclarations de M. Türk étaient très attendues pour son premier grand discours devant l’instance onusienne sur les violations des droits humains dans les différents pays. Il y a quelques mois, il avait promis de faire un suivi après le rapport de sa prédécesseure Michelle Bachelet qui avait conclu que des crimes contre l’humanité ont été perpétrés dans la région chinoise à majorité musulmane.

Mardi, l’Autrichien a appelé Pékin à « répondre aux préoccupations » sur les droits de l’homme au Xinjiang, de même qu’au Tibet et à Hong Kong. Il a relayé « de graves préoccupations, notamment des larges détentions arbitraires et des séparations familiales en cours » au Xinjiang.

Plus d’un million de Ouïghours seraient retenus dans des camps d’internement. La Chine affirme lutter contre le terrorisme en rééduquant ces personnes.

Action exigée

De son côté, l’ambassadrice américaine sur les droits humains à l’ONU à Genève a ensuite demandé une action du Conseil sur le Xinjiang face aux violations des droits humains « horribles et continues ». Mais il y a quelques mois, la Chine avait réussi à torpiller ne serait-ce que le début d’une discussion sur cette question.

De quoi refroidir de nombreux pays pour tenter dès cette session une nouvelle approche. Certains considèrent que le résultat du vote n’était pas si mauvais mais d’autres sont encore très amers sur cette défaite.

« Acquis inégalés »

Après ces deux discours de mardi, la réaction de l’ambassadeur chinois ne s’est pas fait attendre. Il a répété que la « société est stable » et « les acquis des droits humains sont inégalés » au Xinjiang.

« Les droits humains ne peuvent être utilisés pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays », ajoute-t-il. Pékin, qui menace les pays comme la Suisse qui s’en prennent à elle sur cette question, a dénoncé à nouveau des « accusations injustifiées » contre son pays.

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