Aujourd’hui en Suisse

Suisses d’ici et d’ailleurs, bonjour,

Incertitudes, angoisse, isolement, tristesse, maladie et peut-être même deuil. Ce sont des mots qui malheureusement ont fait partie de la vie de beaucoup d’entre nous en 2020. Si beaucoup passent des fêtes de fin d’année plus ou moins confinées, 2021 est aussi synonyme d’espoir avec notamment le début des campagnes de vaccination.

Aujourd’hui, regardons ensemble dans le rétroviseur en oubliant, l’espace de quelques minutes, la pandémie.

Bonne lecture et portez-vous au mieux,

Keystone / Anthony Anex

Des rescapés de la Covid-19 ont adressé mercredi une lettre ouverte au gouvernement. Ils lui demande d’adopter immédiatement des mesures plus efficaces pour faire baisser le taux de reproduction de la maladie.

Les signataires revendiquent aussi une meilleure prise en compte des effets à long terme de la maladie. Selon eux, des dizaines de milliers de malades souffriraient de la Covid-19 longue. «Le Conseil fédéral fait sûrement fausse route», a affirmé à la RTS Dimitri Rougy, l’un des initiateurs de cette lettre ouverte.

Le gouvernement ne compte pas renforcer le dispositif de lutte contre le coronavirus. Dans un communiqué diffusé mercredi, il indique qu’aucune nouvelle mesure supplémentaire n’est prévue pour l’heure. Il estime que les décisions prises le 18 décembre sont adéquates.

La situation reste préoccupante avec un niveau élevé de contaminations et l’arrivée en Suisse de nouvelles souches du virus, souligne cependant le gouvernement, qui a procédé à une analyse détaillée de la situation épidémiologique. Celle-ci sera réexaminée le 6 janvier.

• Notre suiviLien externe de l’évolution de la pandémie
• Le sujetLien externe de la RTS sur la forme longue de la Covid-19
• La Suisse compte ses morts, lire l’article de mon collègue Marc-André Miserez

Photopress-archiv / Str

La crise du coronavirus a aussi mis les démocraties occidentales à rude épreuve. La gestion de la pandémie a suscité de nombreuses critiques, en Suisse comme ailleurs. «Il faut ouvrir le cœur du pouvoir aux citoyens ordinaires», estime la professeure de sciences politiques Hélène Landemore.

Elle plaide pour confier le pouvoir législatif à un groupe restreint de citoyens, choisi au hasard. «Les parlements reflètent une image faussée de la population et de ses problèmes», déplore la professeure.

Le concept de mini-assemblée citoyenne tirée au sort manque dans la démocratie helvétique, selon Hélène Landemore. Pour en faire partie, nul besoin de présenter des compétences particulières ni d’adhérer à un parti politique. «Vous n’êtes qu’un être humain, faisant partie de la communauté, choisi au hasard et à qui l’on fait confiance pour œuvrer au bien commun», explique la professeure.

«Faut-il mettre à mal l’économie et freiner les perspectives des jeunes pour sauver la vie des plus de 80 ans?» Hélène Landemore questionne la stratégie des gouvernements dans la lutte contre le coronavirus. Pour elle, le débat n’a pas été assez ouvert: «Nous avons juste supposé que les experts avaient les compétences requises. Pourtant, ils ne savent pas tout.»

• Lire l’article de mon collègue Domhnall O’Sullivan
• Le livreLien externe de la professeure Hélène Landemore
• Le tirage au sort pour des élections plus justes? Le sujet de mon collègue Michele Andina

Anne-Camille Vaucher

Oublions un instant le coronavirus pour redécouvrir quelques histoires qui ont marqué l’année. En décembre dernier, le Parlement a notamment accepté d’ouvrir le mariage aux homosexuels. Un projet qui autorise aussi l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes. Deux référendums ayant été lancés, le peuple devra encore se prononcer.

2020 nous a malheureusement rappelé que le racisme continue à faire des ravages. La mort de George Floyd, Afro-Américain tué par la police lors d’une interpellation à Minneapolis aux États-Unis, a suscité une vague d’indignation qui a atteint la Suisse. Ici aussi, les personnes noires subissent encore et toujours des discriminations.

Le nouveau système d’asile suisse est la cible de nombreuses critiques. Entré en vigueur en 2019, il avait pour but de raccourcir les procédures, mais il a aussi diminué la qualité de celles-ci, selon des organisations d’aide aux réfugiés.

• Lire ma revue 2020 sans coronavirus