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un bulletin de vote suisse

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Les Suisses de l’étranger qui ont quitté la mère patrie depuis un certain nombre d’années doivent-ils continuer de pouvoir voter? Nous vous avons posé la question, et vos réactions ont été nombreuses! Preuve que le sujet fait débat.

Il en va de même concernant l’octroi de la nationalité suisse. En ce début d’année électorale, les Vert-e-s lancent le premier pavé dans la marre et proposent de passer du droit du sang au droit du sol.

Bonne lecture,

une femme remplit son bulletin de vote suisse
Keystone / Laurent Gillieron

User ou ne pas user de son droit de vote en Suisse lorsque l’on vit à l’étranger, telle est la question. Si certain-es y renoncent volontairement, d’autres y restent très attachés, d’après les commentaires que nous avons reçus à la suite de notre débat.

La Suisse ne limite pas dans le temps la participation politique de sa diaspora, contrairement à d’autres pays européens. Par exemple, les Allemandes et les Allemands qui ont quitté le pays depuis 25 ans perdent le droit de vote. Le Royaume-Uni a fixé cette limite à 15 ans.

Plus de 26% des 799’000 Suisses de l’étranger sont inscrit-es auprès de leur représentation diplomatique et peuvent ainsi voter. Pourtant, à l’instar de notre lecteur Beppi Basler, d’aucuns arrêtent d’en faire usage: «Je vis en Allemagne depuis 50 ans. J’ai continué à exercer le droit de vote en Suisse pendant une courte période, mais c’était extrêmement fatigant de me plonger dans cette vaste matière. J’ai donc arrêté».

Il estime toutefois qu’il faut laisser aux Suisses de l’étranger le choix de voter ou non. Tout comme notre lectrice Ademello: «Je suis expatriée en Asie depuis 17 ans. Je reste bien plus liée à la Suisse qu’à mon pays d’accueil. Je suis très reconnaissante à la Suisse de pouvoir rester engagée politiquement et de pouvoir voter». Un avis que ne partage pas notre lecteur Lynx: «De quel droit puis-je décider de ce qui se passe en Suisse? Je ne peux plus juger les circonstances locales en Suisse.» 

Limiter le droit de vote des Suisses de l’étranger aux sujets qui les concernent semble faire consensus auprès de notre lectorat. «De nombreux votes ont pour thème la sécurité sociale ou l’Europe. Beaucoup d’entre nous vivent en Europe ou ont cotisé aux assurances sociales suisses pendant des décennies, voire toute leur vie professionnelle. Nous devrions donc avoir notre mot à dire à ce propos», nous dit par exemple Franz Muheim.

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Discussion
Modéré par: Katy Romy

Faut-il donner plus de pouvoir politique aux Suisses de l’étranger?

La Suisse doit-elle faciliter ou restreindre la participation politique de sa diaspora?

82 Commentaires
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un passeport suisse dans la poche de chemise d une homme
© Keystone / Christian Beutler

Toute personne née sur le sol suisse devrait recevoir le passeport rouge à croix blanche. C’est ce que souhaitent Les Vert-e-s dans leur nouveau programme électoral.

Plusieurs initiatives sont en cours pour faciliter la naturalisation en Suisse. Les Vert’libéraux veulent par exemple raccourcir à sept ans le délai de résidence avant de pouvoir obtenir la nationalité suisse (contre dix actuellement). Et le Conseil national souhaite aussi assouplir les critères pour la troisième génération d’étrangers.

Les Vert-e-s vont encore plus loin et désirent introduire le principe du droit du sol. Le parti trouve absurde que les enfants de deuxième ou troisième génération n’obtiennent pas automatiquement la nationalité suisse: «Les personnes nées en Suisse ne doivent pas avoir à prouver leur intégration sous prétexte que leurs parents n’ont pas de passeport suisse», déclare Aline Trede, cheffe du groupe parlementaire des Vert-e-s.

Elle note également que la forte part d’étrangers, qui ne peuvent donc pas voter, pose un problème. «L’écart entre ceux qui ont leur mot à dire dans le pays et ceux qui ne l’ont pas ne cesse de se creuser, affirme-t-elle. C’est un problème pour une démocratie comme la nôtre.»

des munitions suisses
Keystone / Alessandro Della Bella

La réexportation de matériel de guerre suisse vers l’Ukraine doit être autorisée. La commission de politique de sécurité du Conseil national a adopté mardi par 14 voix contre 11 une motion et une initiative parlementaire de commission en ce sens.

Selon la commission, les déclarations de non-réexportation d’armes suisses doivent pouvoir être abrogées en cas de violation de l’interdiction internationale du recours à la force – ce qui est le cas en Ukraine. Elle estime que les modifications proposées respectent la neutralité suisse.

La commission propose deux manières de faire. La première: une réexportation serait possible lorsque l’attaque d’un pays a été condamnée par le Conseil de sécurité de l’ONU. La seconde: une loi urgente, qui pourrait courir jusqu’à fin 2025 et être prolongée si nécessaire, serait adoptée pour permettre de réexporter du matériel de guerre vers l’Ukraine pour un usage strictement lié à la guerre actuelle. 

Cet avis intervient alors que l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne souhaitent livrer à l’armée ukrainienne des armes ou des munitions achetées en Suisse. Le gouvernement allemand avait, pour sa part, laissé entendre qu’il pourrait se tourner à l’avenir vers d’autres fournisseurs que la Suisse si aucun pas n’était fait en ce sens.

Christoph Blocher le jour de sa non-réélection au Conseil fédéral
Keystone / Lukas Lehmann

On ne quitte pas toujours le Conseil fédéral de son plein gré. Même s’il est encore trop tôt pour entrevoir l’issue de l’affaire de fuites qui est reprochée à Alain Berset, celui-ci ne serait pas le premier ministre à devoir quitter le Conseil fédéral contre sa volonté.

En Suisse, le Parlement est élu tous les quatre ans, et l’une des premières choses qu’il fait est à son tour d’élire le Conseil fédéral. Ce n’est qu’à ce moment-là que des membres du gouvernement peuvent ne pas être réélus pour un nouveau mandat. La prochaine fois, ce sera en décembre 2023.

Au 19e siècle, les radicaux disposaient de la majorité absolue au Parlement et déterminaient qui d’entre eux siégeait au gouvernement. Ainsi, deux candidats n’ont pas été réélus. Mais depuis 1919, le Conseil national est élu à la proportionnelle. Depuis lors, aucun parti ne dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée fédérale. Ne pas reconduire un conseiller fédéral dans ses fonctions est donc devenu plus difficile et plus risqué.

Ces dernières années, les cas les plus célèbres de non-réélection ont concerné Christoph Blocher et Elisabeth Kopp. Le premier siégeait au Conseil fédéral, mais, peu apprécié des autres partis, l’Assemblée fédérale ne l’a pas reconduit dans ses fonctions en 2007. Quant à la seconde, elle a dû démissionner en 1988 après avoir avoué avoir informé son mari d’une enquête pénale contre une entreprise dont il était vice-président.

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