Des perspectives suisses en 10 langues
des retraités sur une plage

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les rentiers suisses de l’étranger respirent: ils n’ont plus besoin de remplir le fastidieux «certificat de vie» que leur réclamait la Confédération année après année. Un certificat censé éviter à l’État de payer des rentes à des personnes décédées.

L’échange automatisé entre la Centrale de compensation et le Département fédéral des affaires étrangères va désormais faciliter la vie de ces rentiers.

Dans ma newsletter quotidienne, je vous propose également un sujet sur la déferlante ChatGPT, porte-drapeau d’une nouvelle ère de l’intelligence artificielle.

Bonne lecture,

des gens font la queue
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Le «certificat de vie», c’est fini. La Confédération a en effet décidé de ne plus imposer cette tâche fastidieuse à remplir pour les rentiers suisses vivant à l’étranger. Ce certificat devait éviter que l’État ne verse des rentes à des personnes décédées.

Chaque année, les retraités suisses vivant à l’étranger avaient à remplir un «certificat de vie», document demandé par la Confédération pour éviter qu’elle n’ait à verser des rentes aux personnes décédées.

Mais pour ces quelque 180’000 retraités, la nécessité de réaliser un «certificat de vie» authentifié pour l’envoyer ensuite en Suisse était souvent une entreprise pénible et parfois coûteuse: files d’attente interminables auprès des autorités locales, voyage de plusieurs heures vers le consulat suisse, etc.

Et s’ils n’envoyaient pas à temps leur certificat, l’administration interrompait automatiquement le versement de la rente. Cette procédure suscitait régulièrement des discussions animées dans différents forums de Suisses de l’étranger.

Heureusement, depuis un peu plus d’une année, les retraités n’ont plus à vivre ces soucis. Le processus s’est automatisé avec l’échange entre la Centrale de compensation et le Département fédéral des affaires étrangères. Un vrai soulagement.

Des enfants devant un écran d ordinateur
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Personne n’a pu échapper à la déferlante ChatGPT. Depuis son lancement il y a quatre mois, le bot conversationnel d’OpenAI fait parler de lui quotidiennement. Mais pas toujours en bien. Ce porte-drapeau de l’intelligence artificielle affiche ses failles.

ChatGPT n’a rien d’un cerveau humain. Utilisant l’intelligence artificielle (IA), la plateforme de chat rappelle d’emblée à son utilisateur qu’il n’est qu’un programme informatique. Mais il ne se prive pas de préciser qu’il peut traiter des quantités massives de données bien plus vite qu’un humain.

Depuis son lancement il y a quatre mois toutefois, de nombreux experts tirent la sonnette d’alarme: ce bot conversationnel manque clairement de cadre légal. Le 29 mars, un millier de ces experts ont ainsi appelé les entreprises et les gouvernements à geler le développement de l’IA pendant six mois.

Ces experts invoquent «des risques majeurs pour l’humanité». Le gouvernement italien a même décidé de bloquer l’accès à la machine. Elle reproche notamment à ChatGPT de récolter et conserver des informations pour entraîner ses algorithmes sans aucune base légale.

Pour Rachid Guerraoui, chercheur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, un des risques majeurs avec ChatGPT, c’est l’excès de confiance. «La plupart du temps, ce qu’il dit est vrai, ou en tous cas, c’est tellement bien écrit que ça a l’air complètement vrai. Mais il fait aussi régulièrement de grosses erreurs. Donc, il ne faut pas s’y fier de manière aveugle»

l équipe féminine suisse de football
© Keystone / Gaetan Bally

La Suisse organisera l’Euro féminin de football en 2025. L’annonce est tombée hier en fin d’après-midi et c’est une très bonne nouvelle. Le tournoi se déroulera dans huit villes du pays. Les seize équipes qualifiées disputeront 31 matches entre les mois de juin et de juillet.

C’est une nouvelle réjouissante, d’autant que ce n’était pas gagné: la France, la Pologne ainsi qu’une alliance de quatre pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) convoitaient également l’organisation de l’événement.

La capacité limitée des stades helvétiques ne plaidait pas en faveur la Suisse: 36’000 pour le plus vaste (Bâle), très loin des 87’000 places de Wembley en Angleterre, qui avait accueilli la finale de l’Euro féminin de 2022. Mais l’UEFA a jugé que la stabilité du pays et sa position centrale en Europe étaient des atouts non négligeables.

De même, il ne faut que quatre heures pour rallier Genève de Saint-Gall. Les matches se joueront également à Sion, Bâle, Berne, Lucerne, Thoune et Zurich. Lausanne a renoncé à l’aventure en raison de la Fête fédérale de gymnastique, qui aura lieu durant la même période.

Le logo de Facebook
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Face à des réseaux comme Google, Facebook ou Twitter, le consommateur n’est pas suffisamment fort. Le Conseil fédéral, conscient que ces plateformes de communication jouent un rôle toujours plus grand dans la formation de l’opinion publique, veut renforcer les droits des utilisateurs en Suisse.


Le Conseil fédéral a annoncé mercredi vouloir mieux défendre les droits des consommateurs suisses face à des plateformes de communication comme Google, Facebook ou Twitter. Il a confié au Département de la communication (DETEC) le soin d’élaborer un projet de consultation d’ici fin mars 2024.

Les utilisateurs sont souvent impuissants lorsqu’une de ses plateformes décide de manière unilatérale de supprimer un poste ou de bloquer un compte. Pour le conseil fédéral, ces utilisateurs doivent pouvoir avoir des explications de ces plateformes.

Ils devraient aussi pouvoir leur signaler plus facilement les appels à la haine, les représentations de la violence ou les menaces. Les plateformes seraient alors tenues d’examiner ces signalements et d’informer les utilisateurs du résultat. Bref: l’idée est de mettre un terme aux abus sur internet.

un trans marchandise
© Keystone / Gaetan Bally

Des centaines de tonnes de déchets ménagers en provenance de Rome traversent chaque semaine les Alpes. C’est ce que nous apprend la RTS. Ces déchets transitent par rail le Gothard en direction du Nord de l’Europe.


Il n’y a pas qu’à Paris où les déchets s’amoncellent. Rome connaît aussi ce genre de situation. Un projet d’incinérateur devait voir le jour dans la région de la Lazio, mais il est bloqué par un bras de fer politique.

La capitale italienne a alors décidé de confier à une entreprise hollandaise l’incinération d’une très grande partie de ses déchets. Ainsi ce sont près de 900’000 tonnes qui partent chaque semaine vers les Pays-Bas. En transitant par rail par la Suisse. Qui ne touche rien de ce commerce juteux.

Alors que la Nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes a coûté des milliards de francs, le fret en Suisse reste largement financé par le contribuable. La RTS constate que ces transports de déchets sont en hausse, et élargi les sillons des trains marchandises au détriment des convois passagers.

En parlant de déchet, nous sommes heureux d’annoncer qu’une photographe indépendante, avec qui notre média collabore, a obtenu le premier prix de la catégorie «histoires suisses» du Swiss Press Photo Awards. Pour swissinfo.ch, elle avait mené un reportage aux côtés des détectives bâlois chargés d’identifier ceux et celles qui ont illégalement éliminé des déchets.

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