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Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les intempéries de ces dernières semaines ont semé la destruction derrière elles, en particulier en Valais et au Tessin. Mais c’est aussi toute l’agriculture suisse romande qui souffre, avec des récoltes qui s’annoncent de mauvaise qualité. Dans le sud du pays, on craint également de voir les touristes se diriger vers d’autres destinations.

Je vous parle aussi de la Commission nationale de prévention contre la torture, qui tire la sonnette d’alarme sur la situation des enfants lors des renvois à l’étranger.

Bonne lecture,

Champ
Keystone / Gaetan Bally

La météo pluvieuse de ces dernières semaines n’est pas bonne pour l’agriculture suisse, qui s’inquiète des mauvaises récoltes en vue.

Face à l’humidité, les foins et la vigne sont particulièrement vulnérables. Le prix de l’orge fourragère, qui sert à nourrir les animaux, a ainsi été revu à la baisse en raison de sa mauvaise qualité. Le blé risque de connaître le même sort. Plus résistant à l’eau, la récolte de colza pourrait quant à elle être meilleure.

Autre problème, la pluie retarde le moment de la moisson. « Certains champs sont mûrs, mais il ne fait jamais sec assez longtemps pour pouvoir les moissonner », regrette Steve Corminboeuf, directeur de Vaud Céréales, interrogé par 24 Heures. « Après la pluie, il faut environ quarante-huit heures avant qu’on puisse moissonner, un peu moins s’il y a de la bise », ajoute-t-il.

L’humidité favorise les maladies fongiques, qui s’attaquent aux feuilles ou aux tiges des céréales. Ces mauvaises récoltes seront-elles synonymes de hausses de prix dans les supermarchés helvétiques? «Pas sûr», répond au micro de la RTS la présidente de la faîtière AgriGenève. «Parce que lorsqu’il y a moins, on ouvre les vannes de l’importation.»

Val Maggia
Keystone / Michael Buholzer

Les images apocalyptiques des intempéries au Tessin, qui ont coûté la vie à plusieurs personnes et provoqué d’importants dégâts, ont découragé les touristes.

Le Val Maggia, qui a été frappé par de violents orages à la fin du mois dernier, est également l’une des attractions touristiques phares du Tessin. Sur les 200’000 nuitées qu’enregistre la région, 36’000 se trouvent dans la zone touchée par les intempéries.

«Le tourisme est au cœur de l’économie de la vallée», indique au Temps le président de l’organisation touristique de la région. «Il est tôt pour évaluer les pertes, mais elles sont sans doute énormes», précise-t-il. Les hôtels et campings de la région sont actuellement bombardés d’appels de clients et de clientes inquiets.

Face aux annulations, les acteurs du tourisme ne se découragent pas. Ils espèrent rebondir cet automne et rappellent que les dégâts ne concernent qu’une partie du canton. «Nous espérons que [les images de dévastation] ne remettrons pas en cause l’image du Val Maggia dans son ensemble à long terme», déclare le président de l’Agence touristique tessinoise.

Avion
Keystone / Salvatore Di Nolfi

Dans un rapport publié mardi, la Commission nationale de prévention contre la torture tire la sonnette d’alarme sur la situation des enfants lors des renvois à l’étranger.

Ces derniers sont «les grands oubliés de la thématique des renvois», affirme à la RTS Jean-Sébastien Blanc, vice-président de cet organe mis en place par le Conseil fédéral. En 2023, celui-ci a observé le renvoi sous contrainte de 45 familles avec 105 enfants. Près d’un quart des personnes renvoyées étaient ainsi des enfants.

Tributaires des décisions de leurs parents et des autorités, les enfants sont particulièrement exposés aux risques de traumatismes, selon la commission. «Ils sont arrachés de manière totalement inattendue à leur environnement familier, sans pouvoir dire au revoir à leurs camarades ni aux adultes référents au jardin d’enfants ou à l’école», explique Sébastien Blanc.

En quatre ans, une centaine de situations problématiques pour les droits de l’enfant ont été identifiées. Celles-ci impliquent la plupart du temps des escortes policières, jugées disproportionnées par la commission. Parmi elles, le menottage d’une fille de 15 ans. Contacté par la RTS, le porte-parole de la police cantonale vaudoise souligne que ce sont des missions difficiles et que les forces de l’ordre exécutent les directives définies par le Secrétariat d’État aux migrations.

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