Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les téléphones portables sont devenus presque indispensables pour de nombreuses personnes. S’il est vrai qu’ils peuvent nous faciliter la vie, notamment en matière de paiements, ils peuvent aussi être synonymes de problèmes, comme vous pourrez le constater dans cette sélection de l’actualité du jour.

Ce mercredi, vous pourrez également découvrir une longue enquête de swissinfo.ch consacrée aux ratés de la justice suisse dans le cadre d’une affaire internationale de fraude fiscale russe.

Bonne lecture.

Illustration: SWI swissinfo.ch / Helen James

Le Ministère public de la Confédération fait une nouvelle fois l’objet de critiques. Selon une enquête de swissinfo.ch, près de 10 millions de dollars liés à une gigantesque fraude russe et détournés vers des banques en Suisse ont échappé au radar de la justice helvétique.

L’avocat russe Sergueï Magnitsky, mort en prison dans des circonstances douteuses en 2009, avait dénoncé une vaste fraude au sein du ministère russe des Finances: 230 millions de dollars avaient été détournés et répartis dans plusieurs comptes à l’étranger, dont certains en Suisse.

Le Ministère public de la Confédération a enquêté pendant dix ans et a fini par clore le dossier en 2021. Seule une petite partie de l’argent russe détourné (4 millions sur 18) a été confisquée; le reste a été restitué à trois citoyens russes qui ont bénéficié de la fraude et détenaient des comptes en Suisse. L’article de swissinfo.ch révèle en outre que 10 millions suspects supplémentaires n’ont jamais fait l’objet d’une enquête.

La décision des autorités suisses tranche avec celles des autorités américaines et britanniques, qui ont définitivement confisqué l’argent provenant de la fraude. Les rares spécialistes de la lutte contre le blanchiment d’argent qui ont accepté de s’exprimer publiquement dans le cadre de l’enquête de swissinfo.ch peinent toujours à comprendre le bien-fondé de la décision du MPC.

• L’intégralité de l’enquête de swissinfo.ch
• Une version résuméeLien externe de l’enquête reprise sur le site de RTS Info

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Les téléphones portables permettent de payer des achats ou des services facilement et sans contact. Mais en Suisse, cette fonction est limitée sur les iPhone. La situation est d’autant plus dommageable que les téléphones d’Apple sont le plus répandus en Suisse, avec ceux de Samsung.

Le nœud du problème est lié à la puce NFC, qui permet une liaison sûre et à très courte distance entre un téléphone portable et un terminal de paiement. Apple réserve l’utilisation de cette technologie à ses propres services tels qu’ «Apple Pay», mais ne l’ouvre pas à des applications tierces.

Cette politique limite l’usage d’un iPhone pour toute une série de services, par exemple pour déverrouiller une voiture ou une porte d’hôtel, ou pour accéder à un spectacle. Mais surtout, cette limitation prétérite l’utilisation de «Twint», l’application de paiement mise au point par les banques suisses et qui connaît les faveurs du public. Sur un iPhone, un paiement par «Twint» n’est pas possible en approchant directement son téléphone du terminal; il faut obligatoirement scanner un QR code.

Cette limitation n’existe en revanche pas dans les pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen. En effet, en ouvrant une enquête pour pratiques anticoncurrentielles, la Commission européenne a contraint Apple à ouvrir la puce NFC des iPhone à tous les services tiers, comme c’était déjà le cas pour les téléphones Android. En Suisse, on n’en est pas encore à ce stade: la Commission fédérale de la concurrence indique vouloir «demander prochainement des explications» à la firme de Cupertino.

• ArticleLien externe du quotidien Le Temps sur la limitation des iPhone (abonnement)

Keystone / Christian Beutler

Comme nous venons de le voir, il est possible de payer avec son téléphone portable en scannant un QR code. Mais attention, la vigilance est de mise. Des arnaques aux faux QR codes se multiplient dans l’espace public, notamment dans les aires de stationnement.  

Les fraudes se multiplient actuellement dans le canton de Vaud, plus précisément dans les parkings payant des villes de Vevey, Lausanne et Nyon. L’escroquerie est assez simple. Des malfrats collent de faux QR codes sur les horodateurs. Les victimes sont ainsi redirigées vers un faux site imitant une application de paiement en ligne. Des informations bancaires peuvent ainsi être détournées.

Ces arnaques jusqu’à présent inédites en Suisse romande touchent le canton de Vaud depuis le début du mois de juillet. Mais de telles fraudes peuvent survenir n’importe où et dans plusieurs pays. En France, la ville de Nice est particulièrement touchée. Les autorités municipales invitent les automobilistes à la prudence et ont l’intention de porter plainte.

• ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS sur les QR codes frauduleux
• ArticleLien externe du quotidien le Temps sur le «fléau des arnaques au code QR» (abonnement)
• Le reportageLien externe de TF1 à Nice

Keystone / Christian Beutler

Une grande figure du jazz helvétique s’est éteinte. La pianiste Irène Schweizer est morte mardi dans une institution à Zurich à l’âge de 83 ans, a indiqué le label de disques Intakt Records.

En 1968, Irène Schweizer avait fait la connaissance du batteur neuchâtelois Pierre Favre, avec lequel elle a tissé une longue complicité artistique. Ensemble, ils ont apporté une contribution importante au développement du free jazz et de la musique improvisée pour piano.

Irène Schweizer a aussi connu le succès sur la scène internationale comme soliste ou en duo. Elle était par ailleurs une figure centrale du mouvement féministe dans la musique en Europe. Elle avait reçu le Grand Prix suisse de musique en 2018.

• DépêcheLien externe sur la carrière d’Irène Schweizer à lire sur le site de RTS Culture
• ArticleLien externe de 2018 du quotidien Le Temps sur la carrière d’Irène Schweizer