Aujourd’hui en Suisse

Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,

Les rencontres et les tables rondes vont se poursuivre jusqu’à vendredi au Forum économique mondial (WEF). Cette sélection du jour vous livre un aperçu des principales nouvelles de Davos à ce stade.

Par ailleurs, Donald Trump a signé un décret retirant les États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Nous nous penchons sur les réactions suisses à cette décision et sur ses implications. Et pendant ce temps à Zurich, Meta, la maison-mère de Facebook, loue des espaces de bureaux supplémentaires; faut-il y voir de nouvelles perspectives d’emplois?

Salutations chaleureuses de Berne,

Keystone Pool / Laurent Gillieron

La présidente de la Confédération pour cette année, Karin Keller-Sutter, a rencontré hier son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au Forum économique mondial (WEF).

Plus tôt dans la journée, Volodymyr Zelensky avait critiqué l’Europe dans son discours, déclarant qu’elle devait apprendre à se gouverner de manière indépendante et «être à l’avant-garde», sans quoi «le monde [évoluerait] sans elle».

Malgré ses critiques, le président ukrainien a exprimé sa gratitude à la Suisse pour son soutien.

Alain Berset et Beat Jans discutent du jugement de la CEDH: L’ancien conseiller fédéral Alain Berset, aujourd’hui secrétaire général du Conseil de l’Europe, a discuté de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur l’«inaction climatique» de la Suisse avec le ministre suisse de la Justice Beat Jans.

En avril 2024, la Cour de Strasbourg a donné raison aux «Aînées pour le climat» face à Berne. L’association estime que la Confédération n’en fait pas assez pour protéger les femmes âgées contre les conséquences du changement climatique. Depuis, la Suisse a déposé à Strasbourg un rapport sur l’arrêt de la CEDH, a confirmé Alain Berset à l’agence de presse Keystone-ATS. Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, composé des 46 États membres, va maintenant l’examiner.

L’arrêt de la CEDH a ouvert le débat politique, en exigeant de la Suisse un plus grand engagement sur la question du climat, mais sans dire quel était l’objectif à atteindre. De plus, depuis la publication de l’arrêt, des progrès ont été réalisés en Suisse, a ajouté Alain Berset, concluant la rencontre ainsi: «Tout bouge et c’est une bonne chose.»

• La rencontre entre Karin Keller-Sutter et Volodymyr Zelensky rapportée par lematin.chLien externe
• La dépêche sur l’arrêt de la CEDH à lire sur le site de Léman BleuLien externe

Keystone / Laurent Gillieron

La Suisse et l’UE réagissent au discours d’investiture de Donald Trump.

Karin Keller-Sutter, qui occupe la présidence tournante de la Suisse cette année, n’a pas mentionné les États-Unis ou le président Trump dans son discours d’ouverture du WEF, mais elle s’est opposée aux politiques protectionnistes, déclarant: «Le libre-échange a réduit la pauvreté. Ce serait une erreur de l’oublier.»

Au Forum économique mondial, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a souligné les liens économiques étroits entre les États-Unis et l’Europe. Elle a fait remarquer que des secteurs tels que l’aérospatiale et les produits pharmaceutiques dépendent fortement de la coopération transatlantique, ajoutant que «les entreprises européennes emploient 3,5 millions d’Américains et qu’un autre million d’emplois américains dépendent directement du commerce avec l’Europe».

Le libéral-radical (droite) Andrea Caroni, président du Conseil des États (la chambre haute du Parlement suisse), a critiqué les sentiments exprimés par Donald Trump dans son discours d’investiture, les qualifiant de «totalement contraires aux valeurs suisses».

Le ministre suisse de l’Économie, Guy Parmelin, s’est dit préoccupé par l’annonce du retrait américain de l’Organisation mondiale de la santé (plus d’informations dans le point ci-dessous), estimant qu’il s’agit du «plus difficile pour la Suisse et Genève». Le conseiller fédéral a souligné que l’ambassade suisse à Washington s’efforçait d’établir des liens avec la nouvelle administration américaine.

• Comment la Suisse et l’UE répondent au discours-choc de Trump – l’article des journaux romands de TamediaLien externe (sur abonnement)

Keystone/EPA/Anna Moneymaker

Jour 1: Donald Trump signe un décret pour retirer les États-Unis de l’OMS.

Le jour-même de son investiture, le président américain Donald Trump a signé 26 décrets, un nombre record pour le premier jour de mandat d’un président. À titre de comparaison, Joe Biden en avait signé 9 en 2021, et le même Donald Trump en avait signé un seul au jour 1 de son premier mandat en 2017.

L’un de ces décrets entraîne le retrait américain de l’OMS. «L’OMS nous a escroqués. Tout le monde escroque les États-Unis. Ça ne se reproduira pas», a déclaré Donald Trump lors de la signature.

Bien que le processus de retrait soit contractuellement censé prendre un an, Donald Trump a annoncé que le financement américain serait immédiatement interrompu et que le personnel gouvernemental travaillant avec l’OMS serait rappelé.

Cette décision va affecter plus de 16% du budget de l’OMS.

Dans un communiqué, l’organisation a dit déplorer l’annonce du retrait américain et espérer que les États-Unis reconsidèreront leur position. «Nous sommes déterminés à engager un dialogue constructif afin de maintenir le partenariat entre les États-Unis et l’OMS, dans l’intérêt de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde», conclut le communiqué.

Interrogée par la Tribune de Genève, Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé mondiale à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, estime que l’OMS pourrait survivre avec une coupe de 15% de son budget, mais elle doute que les Européens combleront le manque à gagner.

Sami Kanaan, l’ancien maire de Genève – où se trouve le siège de l’OMS -, a souligné: «Il y aura des conséquences directes sur l’emploi. Comme les États-Unis sont le plus gros contributeur de l’OMS, cela aura des effets sur la structure de base de l’organisation.»

La Suisse a exprimé son «profond regret» face à la décision de Donald Trump de se retirer de l’OMS, a déclaré hier à Davos la ministre suisse de la Santé Elisabeth Baume-Schneider à l’agence de presse Keystone-ATS.

• L’article de la Tribune de GenèveLien externe
• Le communiquéLien externe de l’OMS

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Meta, la société mère de Facebook, a loué de nouveaux bureaux à Zurich, près du centre commercial Sihlcity. Ces bureaux peuvent accueillir environ 180 personnes.

Meta prévoit d’investir 3,7 millions de francs dans la transformation de cet espace, incluant des équipements pour refroidir la salle des serveurs informatiques et de nouveaux portiques d’accès.

Selon le site Watson, le personnel suisse a été moins touché par les suppressions d’emplois de Meta en 2022. Bien que peu de nouveaux postes aient été annoncés depuis, près de 20 postes sont actuellement ouverts à Zurich, où Meta se concentre sur l’intelligence artificielle.

L’installation de plusieurs entreprises de la tech à Zurich n’est pas sans susciter des critiques. Un rapport cité par Watson indique qu’en 2023, les entreprises informatiques contribueront nettement moins à l’assiette fiscale de la ville que les banques, malgré des bénéfices plus élevés rapportés au nombre de personnes employées.

• L’article de WatsonLien externe (en allemand)

solothurnerfilmtage.ch

La Suisse en image

Les Journées de Soleure fêtent leur 60e anniversaire avec une randonnée autour de l’Arc jurassien.

L’Arc jurassien a servi de décor ou d’inspiration à près de 100 films, a indiqué à 24 heures le directeur artistique du festival de cinéma, Niccolò Castelli. Il s’agit de polars, de comédies, de westerns, de science-fiction et même de films se déroulant au Canada mais tournés dans l’Arc jurassien.

Les cinéphiles peuvent explorer la carteLien externe «Jurassic Road» sur le site des Journées de Soleure.