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Mursollaici, les grandes lignes

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Pour sa première exposition, Michel Ritter regarde tous azimuts et mélange les genres.

Survol des trois mois à venir en quelques noms et événements.

Les murs, c’est donc la partie exposition. Des exemples? Sur un vaste tissu de soie bleue, une Alice dessinée soulève le rideau qui la porte, lequel s’ouvre sur un mur blanc (Paul Ritter).

Dans la même salle, un sanglier émerge d’une autre cloison blanche, trophée factice dont les yeux laissent s’écouler des larmes de vin (Valentin Carron).

Un peu plus loin, menant à la deuxième salle d’exposition, ce sont des têtes de mort dorées qui ‘animent’ un escalier (John M. Armleder).

Plus étonnant encore: un étrange aquarium, visible dans la cour et relié au système d’aération du Centre, diffusera des parfums d’absinthe (Décosterd & Rahm).

Rendez-vous fixes

Le sol, lui est réservé à d’autres ‘disciplines’, comme aime à dire Michel Ritter, le directeur. A d’autres disciplines, ainsi qu’à un robot mendiant et à son chien, qui vous surprennent dès votre entrée (Daniel Knorr).

La nouvelle équipe a institué deux rendez-vous fixes. Si le dimanche soir est désormais consacré au cinéma (avec des réalisateurs confirmés ou débutants, et des collaborations extérieures, par exemple l’Agence suisse du court-métrage ou le festival Visions du réel), le jeudi soir déclinera toutes les approches possibles.

De la musique, par exemple, avec le batteur Leonzio Cherubini pour une soirée d’improvisation (13.2) ou le duo Stimmhorn, aussi bizarre que fascinant (20.3). Ou encore de la littérature: une carte blanche est accordée à l’écrivain Paul Nizon, un habitué du Centre (6.2).

Carte blanche également à l’Arsenic, un lieu de création lausannois, bouillonnant et très dans le coup (26.2-2.3).

Vraies surprises

La «culture pop digitale» sera de la partie avec la soirée Gamehotel, proposée par TNC Network (30.1). Les jeux vidéos à Poussepin, il faut l’avouer, on ne s’y attendait guère…

Et puis la mode passera également par la Rue des Francs-Bourgeois, avec la zurichoise Sandra Kuratle, grande spécialiste de la jupe pour hommes, et la russo-genevoise Natalia Solo-Mâtine (13.1).

Enfin, une soirée sera consacrée au percement du tunnel du Gothard (27.3), sa dimension géographique, culturelle et technologique. A cette occasion, l’artiste H.R. Giger viendra lire un extrait de son texte, «Le mystère du Saint Gothard».

Fantasme ou reflet

Imaginons un visiteur de passage, qui ne connaîtrait rien de la réalité helvétique. Quelle image Michel Ritter souhaiterait-il qu’il se fasse de la Suisse? «J’espère qu’il pensera que la Suisse est ouverte, qu’on est capable de prendre des risques et de vivre avec notre époque…»

Reste à savoir si un Centre culturel doit plutôt servir à projeter un fantasme ou jouer un véritable rôle de reflet… Michel Ritter parviendra-t-il à trouver un équilibre entre ces deux fonctions?

swissinfo, Bernard Léchot à Paris

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