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Nicolas Bouvier au Musée de l’Elysée

Competencia de 'bozkachi' en Afganistán, 1954 (Foto Nicolas Bouvier)

Sous le titre «L'oeil du voyageur», le Musée de l'Elysée à Lausanne expose des photographies prises par Nicolas Bouvier lors d'un voyage vers l'Orient.

Son périple commença en 1953. Et c’est dix ans plus tard que paraîtra «L’usage du monde», dans lequel l’écrivain-voyageur raconte son voyage. L’exposition tente de recréer l’atmosphère de cet ouvrage, un classique de la littérature de voyage. Les photographies, inédites pour la plupart, retracent le vécu d’un homme reconnu pour son sens des échanges entre les cultures et sa capacité d’émerveillement.

Dès sa première expédition en Laponie à l’âge de 17 ans, l’écrivain allie dans ses carnets de route la prise de notes à la prise de vues. La photographie prendra peu à peu une place essentielle dans la vie de l’auteur genevois, décédé en 1998.

Opération magique

«Ce qui m’intéresse surtout, c’est le visage des gens, et encore plus, ce qui se passe entre le photographe et le modèle au moment où prend place cette opération à caractère magique», disait-il. Ses clichés montrent sa perception subtile des rapports humains.

Lors de son voyage vers l’Orient, son premier grand périple, Nicolas Bouvier découvre les potentialités de l’expression par l’image. Il s’attache aux moments simples de la vie quotidienne et à certains détails comme les chaussures, symboles de la vie nomade.

Nicolas Bouvier voyage avec le peintre Thierry Vernet, dont les dessins illustreront «L’usage du monde». A bord d’une petite voiture, ils traversent la Yougoslavie, la Turquie, l’Iran, le Kurdistan, le Pakistan et l’Afghanistan puis gagnent Ceylan.

L’exposition «L’œil du voyageur» réunit une centaine de photographies, puisées parmi un millier d’autres déposées au musée. Ces prises de vue ont été retrouvées après la mort de l’écrivain. Elles montrent les paysages traversés, les rencontres et la vie de nomade qu’a menée Bouvier pendant son périple oriental.

Un livre baptisé également «L’œil du voyageur» accompagne cette exposition. Tiré une première fois à 6000 exemplaires, il a été épuisé en trois semaines. Une deuxième édition vient de sortir.

Et les traces de Byron

Parallèlement, le Musée de l’Elysée propose une exposition consacrée aux séjours helvétiques du poète anglais George Gordon Byron, qui, entre 1865 et 1880, se rendit plusieurs fois en Suisse.

C’est au travers des images de Francis Frith, célèbre photographe de paysage au milieu du 19e siècle, que l’atmosphère de l’époque est illustrée. Défilent alors Montreux, Genève, Lausanne, le château de Chillon, mais aussi le Mont-Blanc ou les chutes de l’Aar, au travers du prisme de cette très romantique deuxième moitié de 19e siècle.

swissinfo avec les agences

«L’œil du voyageur» et «Sur les traces de Byron», à voir au Musée de l’Elysée, 18 av. de l’Elysée, Lausanne, jusqu’au 24 février.

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