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Vers un nouveau profil pour le Musée national suisse

Keystone

Le Groupe Musée Suisse va subir une cure minceur et bénéficier de plus d'autonomie. C'est l'une des décisions contenues dans la nouvelle loi sur les Musées adoptée par le gouvernement suisse vendredi.

Pour la première fois, la Confédération se dote d’une véritable politique en matière de musées. Le nouveau Musée national suisse ne comprendra plus que des maisons qui ont «clairement vocation d’être des musées d’histoire et de la culture».

Pour la première fois, la Confédération se dote d’une véritable politique en matière de musées. Le Conseil fédéral lui a transmis vendredi son projet qui doit encore obtenir l’aval du Parlement.

Après la procédure de consultation, le gouvernement n’a pas touché aux objectifs principaux de la nouvelle loi.

Il s’agit d’une part de fédérer les 15 musées et nombreuses collections de la Confédération autour de buts communs et de leur assigner un mandat cohérent. Cela doit permettre en particulier d’améliorer la coordination et la collaboration.

D’autre part, le Groupe Musée Suisse, qui réunit actuellement huit institutions, sera restructuré. Celui-ci sera dans un premier temps rendu autonome sous la forme d’un établissement de droit public. Il sera ensuite redimensionné.

Quatre entités

Le futur nouveau Musée national suisse se composera des maisons du groupe qui ont «clairement vocation d’être des musées d’histoire et de la culture». Sont ainsi concernés le Musée national de Zurich, le château de Prangins, le Forum de l’histoire suisse de Schwyz, ainsi que le centre des collections d’Affoltern.

De nouvelles solutions sont à l’étude pour les autres maisons, précise le Conseil fédéral. Le domaine du château de Wildegg passera en principe au canton d’Argovie, le musée des douanes de Gandria à l’Administration fédérale des douanes.

La structure de gestion, le pilotage et la surveillance du Musée national suisse seront modernisés et adaptés au principe du gouvernement d’entreprise, a précisé le ministre de la culture Pascal Couchepin devant les médias. L’enveloppe financière accordée par la Confédération sera fixée tous les quatre ans.

Corrections

Certaines des critiques émises par les milieux consultés ont été retenues. Ainsi, les employés ne seront pas engagés par contrat de droit privé comme prévu initialement. Ils resteront soumis à la loi fédérale sur le personnel, a indiqué à l’Agence télégraphique suisse le directeur suppléant de l’Office fédéral de la culture Marc Wehrlin.

L’idée de partenariat ou de cogestion avec des tiers, privés ou publics, a en outre été intégrée au projet. Celui-ci est ainsi, selon Pascal Couchepin, en phase avec la loi sur l’encouragement de la culture qui prévoit que la Confédération peut subventionner des musées ne lui appartenant pas. Une aide financière pour leur exploitation est toutefois exclue.

«Une nette majorité» des avis récoltés lors de la consultation a salué le projet «dans son ensemble ou tout au moins ses objectifs essentiels», relève le Conseil fédéral.

Plusieurs voix lui ont notamment reproché un traitement déséquilibré entre le Musée national suisse et les autres structures dont la Confédération est propriétaires.

swissinfo et les agences

La Suisse compte 950 Musées. La Confédération gère de son côté une quinzaine de musées, dont huit sont réunis au sein du Groupe Musée Suisse.

Les deux institutions principales sont le Musée national suisse de Zurich et le Château de Prangins dans le canton de Vaud. Ils cumulent un inventaire totalisant plus d’un millier d’objets témoins de l’histoire suisse, qui va de ses origines à la fin du 19e siècle.

Les six musées restant proposent une série d’expositions thématiques. Il s’agit du Musées des Douanes de Gandria au Tessin, du Musée des automates et de la musique du Seewen, dans le canton de Soleure, du Forum pour l’histoire de la Suisse à Schwytz, du Château de Wildegg en Argovie, du Musée de Bärengasse de Zurich et de la Maison des corporations « Zur Meisen », également à Zurich.

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