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Dernier mandat pour la présidente de la Confédération

Doris Leuthard
C'est le dernier mandat au sein du gouvernement pour la présidente de la Confédération Doris Leuthard. swissinfo.ch

Doris Leuthard ne briguera pas un nouveau mandat au gouvernement suisse. Dans une interview accordée lundi à la RTS, la présidente de la Confédération dit pour la première fois être à la fin de «sa dernière législature».

Doris Leuthard quittera le Conseil fédéral au plus tard à la fin 2019. Interrogée quant à l’éventualité de reprendre le département des affaires étrangères après le départ de Didier Burkhalter, la ministre des transports et de l’environnement répond que «si l’on change de département, il faut toujours rester 4 à 6 ans». Or, elle pense que son mandat actuel sera le dernier. 

Doris Leuthard est membre du gouvernement depuis le 14 juin 2006. Des spéculations sur son éventuel retrait du Conseil fédéral occupent régulièrement politiques et médias. Mais rien ne semblait certain jusqu’à aujourd’hui. 

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L’Union européenne, une priorité 

D’ici à son départ, la ministre entend faire évoluer de manière significative les relations de la Suisse avec l’Union Européenne: son objectif est de mettre sous toit un accord-cadre qui chapeaute les relations avec Bruxelles d’ici la fin 2017. 

En discussion depuis plusieurs années, cet accord est très attendu par l’UE mais sa négociation est un défi pour les autorités helvétiques. 

Le spectre des «juges étrangers» 

Au cœur des discussions, le mécanisme qui doit permettre d’arbitrer les litiges entre la Suisse et l’Union. L’UDC brandit le spectre de « juges étrangers » qui pourraient avoir le dernier mot. 

«Nous savons très bien qu’en Suisse, les juges étrangers c’est devenu un point impossible. Les partis s’y opposent alors naturellement le Conseil fédéral ne va pas trouver une solution qui ne peut pas obtenir de majorité à l’interne de la Suisse», assure la présidente. 

Equilibre des langues 

La présidente de la Confédération s’est aussi exprimée sur la succession de Didier Burkhalter à la tête du département fédéral des affaires étrangères et la question de la représentation du Tessin (la partie italophone de la Suisse) au gouvernement. Elle souligne qu’il est important que les minorités linguistiques se sentent à l’aise. «Ca fait toujours du bien si l’on a, au collège ou à la chancellerie, des personnes qui ont ces sensibilités des langues nationales», dit-elle. Au final, il appartient au Parlement d’élire la personne «adéquate». 

Néanmoins, la responsable du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication ne voit pas de risque pour la cohésion nationale dans le renouvellement du gouvernement. Elle souligne que le Conseil fédéral est «toujours sensible à toutes les régions, toutes les langues, toutes les cultures».

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