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Première rentrée universitaire harmonisée

Avec ou sans la réforme de Bologne, les étudiants suisses sont de plus en plus nombreux. Keystone

Lundi marque la rentrée universitaire en Suisse. Pour la première fois, cette rentrée sera harmonisée grâce à la réforme de Bologne.

Le nombre d’étudiants inscrits enregistre un nouveau record. Il a augmenté en moyenne de 2% par rapport à l’an dernier.

Quelque 169’500 étudiants entament l’année 2006/2007, contre 165’700 l’année passée, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ce nombre devrait croître jusque vers 2015 et atteindre d’ici-là de 192’000 à 200’000 étudiants.

Pour les hautes écoles universitaires (HEU), les effectifs pour la rentrée 2006 passent à 113’800 (dont 17’400 nouveaux), ce qui représente une hausse de 1,3 %, comparable à celles enregistrées ces deux dernières années (2005: + 1,1%).

La croissance devrait rester soutenue jusqu’en 2012, puis se ralentir nettement du fait de la baisse démographique attendue.

L’augmentation la plus forte à court terme devrait être enregistrée en droit. Les sciences économiques au contraire, déjà en baisse depuis 2004, devraient régresser jusqu’en 2007.

La hausse du nombre d’étudiants au niveau doctorat constatée ces dernières années se poursuivra, en raison de l’augmentation du nombre d’étrangers et surtout de femmes.

Dans les hautes écoles spécialisées (HES) et les hautes écoles pédagogiques (HEP), l’augmentation du nombre d’étudiants s’élève à 4%. Ils sont 55’500 (dont 16’000 nouveaux) pour cette rentrée 2006, contre 53’414 en 2005.

L’OFS prévoit une hausse particulièrement marquée dans le secteur de la santé, en raison du démarrage cet automne de filières dans ce domaine en Suisse alémanique. L’augmentation devrait aussi être forte dans les branches de l’économie et des services.

Réforme de Bologne

Pratiquement tous les nouveaux étudiants seront placés sous le régime de la réforme dite de Bologne, alors qu’ils n’étaient que 65% en 2005, précise l’OFS. Les étudiants en médecine et en médecine vétérinaire font exception. Ils devront attendre encore une année pour y entrer, car la nouvelle loi sur les professions médicales n’entrera en vigueur qu’en automne 2007.

Certaines facultés ont déjà adopté Bologne depuis deux ans. Cette réforme vise à créer un espace européen de la formation, avec des diplômes eurocompatibles. Deux nouveaux titres universitaires seront décernés – le «bachelor» et le «master». Ce système permet de faciliter la mobilité des étudiants entre les universités et d’un pays à l’autre.

Le processus de Bologne comprend aussi un système de crédits, appelé ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System). Ces crédits correspondent au temps consacré à l’étude sanctionnée par des examens. Un point ECTS correspond à un pensum moyen de 30 heures. Un bachelor équivaut ainsi à 180 points, alors qu’un master nécessite entre 90 et 120 points supplémentaires.

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Réforme de Bologne

Ce contenu a été publié sur En 1999, lors d’une conférence tenue à Bologne, 29 Etats européens se sont accordés sur la création d’un «Espace européen de l’enseignement supérieur». Depuis, 45 Etats ont adhéré à la «Déclaration de Bologne». Les principaux points de cette réforme sont l’introduction d’un cursus universitaire en deux étapes, l’utilisation d’un système européen d’accumulation de crédits de…

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Critiques des étudiants

L’Union des étudiants de Suisse (UNES) a émis des critiques envers le système de Bologne et ses conséquences sur les étudiants. Selon l’organisation, les plans d’études sont davantage condensés en raison de la réforme, ce qui oblige de plus en plus de jeunes à étudier à plein temps, sans pouvoir gagner leur vie.

Pour pallier ce problème, l’UNES réclame un système d’aide à la formation régi sur le plan fédéral, basé sur une augmentation des bourses. L’organisation déplore aussi les inégalités entre cantons dans l’octroi des bourses d’études.

Selon l’OFS, le montant de ces aides moyennes annuelles atteignait quelque 2700 francs dans le canton de Neuchâtel contre 7700 à Zurich.

swissinfo et les agences

L’enseignement supérieur est dispensé par deux types d’institution: les hautes écoles universitaires (HEU) et les hautes écoles spécialisées (HES).

Les HEU sont les plus anciennes. L’université de Bâle, la plus vieille du pays, a été fondée en 1460.

Le réseau des HEU comprend dix universités (Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg, Berne, Zurich, St-Gall, Bâle, Lucerne et Lugano) et deux Ecoles polytechniques fédérales (Lausanne et Zurich).

Le réseau des HES compte 7 Hautes écoles spécialisées. Elles sont nées en 1997 du regroupement de quelques 70 écoles supérieures.

Les HES dispensent un enseignement beaucoup plus pratique que les HEU. Elles ont pour but de proposer des formations supérieures appliquées au champ professionnel de personnes titulaires d’un certificat d’apprentissage et d’une maturité professionnelle.

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