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Fabian Frei: « Un manque d’intelligence dans le jeu »

(Keystone-ATS) Fabian Frei, le milieu de terrain du FC Bâle, rencontré par Keystone-ATS avant la reprise de Super League, sait que l’équipe a été en dessous des attentes mais veut croire qu’elle va s’améliorer.

A vérifier dès dimanche contre Sion.

Fabian Frei, le FC Bâle a-t-il mis à profit la préparation hivernale pour analyser en profondeur son 1er tour?

« Nous en avons parlé le premier jour, mais pas plus que cela. Nous l’avions déjà suffisamment fait durant l’automne. L’idée était de nous concentrer sur le football et de nous préparer physiquement. »

D’accord, mais pouvez-vous alors nous livrer votre analyse de la première moitié du championnat?

« Nous ne sommes pas satisfaits, et c’est bien normal avec 19 points de retard sur YB. Nous avons conscience d’avoir égaré des points bêtement, surtout dans les fins de matches. L’enjeu est là: rester concentrés 90 minutes durant. Mais nous avons aussi démontré parfois que nous étions une bonne équipe. »

Il y a eu des changements dans le staff, avec l’arrivée de l’Espagnol Nacho Torreño, nouveau responsable du travail athlétique. Etait-ce donc le problème?

« Ce serait trop facile de prétendre que la faute revient au préparateur physique. Il est vrai que nous n’avons pas été capables, lors de certains matches, de donner notre maximum. Cela n’a toutefois pas été le principal facteur qui explique notre retard au classement. »

Quel était-il alors?

« Parfois, nous aurions pu et dû mener 4-0 mais nous avons fini par perdre des points. Et cela n’a rien à voir avec notre condition physique mais avec un manque d’intelligence dans le jeu. Et l’engagement d’un nouveau responsable athlétique ne va rien changer à cela. »

Un manque d’intelligence qui pourrait être le fruit d’un manque d’expérience?

« C’est un peu réducteur mais il est vrai que notre manque d’intelligence dans le jeu a parfois pu s’expliquer par le fait que l’équipe alignée était jeune et animée d’une volonté de jouer l’attaque plutôt que de contrôler tranquillement. Là, il nous a manqué de l’expérience. Parfois, il nous a plutôt manqué de l’énergie, et parfois ça a été une histoire de malchance. Enfin, il y a toujours eu quelque chose. Or, quand cela se produit cinq ou six fois, quand tu perds l’avantage que tu avais acquis, tu commences à déjouer. Tu encaisses le 1-2 et tu te dis que ça va mal tourner. Et c’est déjà trop tard, c’est dans ta tête, et ça se passe même souvent encore plus mal. »

Comment voyez-vous votre rôle de vice-capitaine dans ce genre de moments?

« J’essaie d’être constructif mais je peux aussi m’énerver. Si je pense qu’il y a besoin d’un coup de pied aux fesses, je donne un coup de pied aux fesses. »

Dans cette ambiance parfois pesante, y a-t-il eu certains jours où il était difficile d’aller à l’entraînement?

« Quand ça va mal, tu vas t’entraîner avec moins de plaisir. C’est la même chose de la Super League à la 5e ligue. Mais l’ambiance dans le vestiaire est toujours restée très bonne, en dépit des résultats. »

Comment se passent les relations avec Marcel Koller?

« Bien, comme elles doivent l’être. »

Il a été question, en décembre, d’une plainte de l’équipe à son sujet auprès de la direction du club…

« Oui, on a écrit beaucoup de choses là-dessus. Nous discutons tous les uns avec les autres et tirons les conséquences de ces discussions. Nous savons ce qu’il faut faire pour nous améliorer. »

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