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Alerte aux fausses montres suisses en Russie

On estime que 80% des montres «suisses» vendues en Russie sont des copies. Keystone Archive

Les grandes marques de l'horlogerie suisse se vendent de mieux en mieux en Russie. Surtout sous forme de copies très ressemblantes.

Elles se multiplient dans les échoppes des trottoirs. Fabricants et autorités s’en inquiètent.

Les montres suisses déferlent dans les boutiques de Moscou. Et les contrefaçons inondent les kiosques. «Ce phénomène s’est amplifié ces deux ou trois dernières années», relève Alexandre Tolstobrov, directeur de Swatch Le Prestige à Moscou.

Cet homme remplit désormais une fonction nouvelle: il cherche, avec la collaboration des autorités locales, à combattre les contrefaçons et le marché gris. C’est-à-dire les montres authentiques qui contournent les circuits officiels.

Amélioration de la qualité des copies

Les ventes de montres suisses ont atteint 112 millions de francs pour les onze premiers mois de 2002. Parallèlement, on trouve de plus en plus de fausses Patek Philippe, Omega ou Franck Muller pour quelque 100 à 200 francs.

Les premières imitations se vendaient moins cher. «L’arrivée des grandes marques a produit une amélioration de la qualité des copies», constate Timour Baraïev, rédacteur en chef du magazine Moï Tchassi (ma montre) qui donne des conseils aux lecteurs pour distinguer le vrai du faux.

Le nombre de saisies a augmenté l’an passé. La police a trouvé des stocks dans un foyer d’étudiants et dans différents magasins, y compris dans des boutiques du centre commercial Tsoum au centre de Moscou.

L’hebdomadaire Chronika estime que 80% des montres vendues sous le label suisse en Russie sont des copies, un chiffre jugé exagéré par Timour Baraïev, mais certainement juste pour certaines marques de luxe.

Un groupe de travail mis sur pied

La Russie est avec la Chine un des pays les plus touchés par les contrefaçons d’habits, de parfums ou de montres ainsi que par le piratage de disques ou de logiciels.

Le gouvernement russe a mis sur pied un groupe de travail qui tiendra sa première réunion jeudi. Il s’agit aussi d’éviter de perdre d’importants revenus fiscaux.

Organe politique de concertation, la commission mixte Russie-Suisse a de son côté ordonné une étude sur le sujet. Elle en discutera à la mi-mars.

swissinfo, Henri Roth, Moscou

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