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Interlaken sonne peut-être la fin de l’AELE

Les quatre pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) se rencontrent jeudi et vendredi pour parler de leurs relations avec des Etats tiers.

Mais cette réunion pourrait être la dernière. Faute de membres, l’AELE devrait disparaître.

Réunis dans l’Oberland bernois, les ministres de l’économie des quatre membres de l’AELE (Suisse, Liechtenstein, Islande et Norvège) parleront des relations entre leur organisation et certains Etats tiers comme les Etats-Unis et certains pays asiatiques.

Une coopération avec l’Algérie

Il sera aussi question d’une coopération entre l’AELE et l’Algérie, précise Robin Tickle, chef de l’information du Département fédéral de l’économie.

Une coopération avec l’Algérie est le premier pas vers de possibles accords de libre-échange avec l’Afrique du Nord. Or, grâce à eux, la Suisse pourrait disposer des mêmes accès aux marchés étrangers que ses principaux concurrents économiques.

Au total, il existe actuellement 18 accords de libre-échange entre l’AELE et des pays non-membres de l’Union européenne. Le dernier en date remonte à l’année dernière et concerne le Mexique.

En 2001, des négociations ont par ailleurs été menées avec Singapour. L’accord doit être ratifié lors de la prochaine rencontre des pays membres de l’AELE, l’an prochain en Islande. Il s’agira du premier accord de ce type entre l’AELE et un pays d’Extrême-Orient.

Une coquille vide

Par rapport à l’étranger, la politique économique de la Suisse repose sur trois piliers: l’AELE, les accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Mais le problème, c’est que l’AELE a de moins en moins de poids sur la scène internationale. Surtout depuis que la Finlande, la Suède et l’Autriche ont quitté cette association pour rejoindre l’Union européenne (1995).

Vu de Bruxelles, les accords conclus avec l’AELE, mais aussi avec l’Espace économique européen (EEE), revêtent toujours moins d’importance. Et le prochain élargissement de l’UE ne devrait qu’accentuer cette tendance.

Mais surtout, l’AELE ne pourrait bientôt plus représenter qu’une coquille vide. En Islande, de nombreuses voix s’élèvent pour demander l’adhésion du pays à l’UE. Le peuple norvégien devrait également se prononcer sur ce même sujet d’ici deux ans.

Or, si les deux pays nordiques venaient à adhérer à l’UE, l’AELE ne se résumerait plus qu’à la Suisse et au Liechtenstein. Ce serait la mort de l’association de libre-échange.

swissinfo/Elvira Wiegers

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