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L’expérience d’Eric Landry

Eric Landry aurait-il touché le jackpot? Keystone

Ex-attaquant du Lausanne HC, Bâle et Berne, le Québécois Eric Landry évolue depuis le début de la saison au Dynamo Moscou. Avec un gain annuel estimé à 700'000 francs nets.

En Russie, le salaire moyen d’un joueur avoisine les 400’000 dollars nets. Souvent plus intéressant qu’en American Hockey League et certains pays européens.

«La majorité des bons joueurs russes gagne environ 2 millions de dollars par saison», relève le Canadien Eric Landry, passé au Dynamo Moscou. Le salaire moyen dans la Superliga est estimé à 400.000 dollars, nets d’impôts. A titre de comparaison, le salaire minimal en NHL se monte à 450.000 dollars bruts, avant déduction de toutes les taxes (environ 40%). Et, détail non négligeable, le niveau technique et la qualité du spectacle font de l’élite russe l’un des championnats les plus spectaculaires sur le plan international.

Le Québécois Eric Landry était encore sous contrat avec le Bâle pour la saison 2007/2008. Avant que le Dynamo Moscou (club parrainé par le KGB à l’ère communiste) ne rachète son contrat au HC Bâle et s’assure ses services pour un salaire annuel estimé à 700.000 francs net.
Eric Landry a rejoint la capitale russe en juillet 2007.

swissinfo: Eric Landry, quel est le quotidien d’un étranger dans le championnat de Russie?

Eric Landry: Tout dépend du club. Chez nous, ce n’a pas toujours été évident, car le Dynamo comportait plusieurs joueurs kazakhs ou d’autres ex-républiques soviétiques. Subitement, les hautes instances de la ligue ont estimé qu’ils compteraient comme mercenaires et ne seraient plus assimilés à des éléments russes. Le contingent a été dégraissé. Désormais, nous ne sommes plus que six.

swissinfo: Place à la concurrence…

E.L.: En fait, pas vraiment, car la mentalité est différente. Allez savoir pourquoi, il y a systématiquement une rotation au niveau des étrangers, peu importe qu’ils aient bien joué ou pas.

swissinfo: Comment s’est déroulée votre intégration?

Quelques joueurs dans l’équipe parlent anglais et peuvent me traduire les instructions du coach. Hors de la glace, c’est une expérience de vie unique que je ne regrette pas d’avoir tentée. Je suis installé dans un superbe appartement, dans un magnifique complexe sécurisé disposant même de son propre centre d’achats. J’ai quelques petites notions de russe.

swissinfo: Et l’aspect financier?

E.L.: J’avais déjà reçu des offres similaires par le passé, mais ce n’était pas encore le moment opportun. Aujourd’hui, à 32 ans et avec des enfants pas encore scolarisés, c’était une occasion à saisir. Bien sûr que l’aspect financier a joué un rôle important, ce qui ne veut pas dire que je ne reviendrai pas en Suisse.

Interview swissinfo, Jonathan Hirsch

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