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L’Internet à haut débit explose

Swisscom annonce 63 000 abonnés à l'ADSL à fin mars 2002. Keystone Archive

Les Suisses se ruent sur la technologie ADSL qui permet de se connecter à grande vitesse sur le Web. Pour autant, les résultats de Swisscom ne sont pas fameux.

C’est un véritable boom. Au premier trimestre 2001 on comptait seulement 2500 abonnés ADSL en Suisse, en décembre ce chiffre était de 40 000 et les dernières statistiques de Swisscom annoncent près de 63 000 clients à fin mars 2002.

Le système ADSL utilise les liaisons traditionnelles en cuivre pour accélérer le transfert des données. Grâce à un modem branché sur la prise téléphonique, l’abonné peut à la fois téléphoner ou faxer, et surfer sur Internet avec de haut débit.

La connexion est permanente, le temps de navigation est illimité et, surtout, les frais de communications sur le Web sont inclus dans le prix de l’abonnement. Alors que les modems analogiques classiques permettent une transmission à seulement 56 kbit/s, le client ADSL a le choix entre quatre vitesses de 256 kbit/s à 2 Mbit/s.

Cette hausse vertigineuse des abonnés est le résultat de la guerre des prix que se livrent les opérateurs. C’est Bluewin, la filiale de Swisscom spécialisée dans l’accès à Internet, qui la première a cassé ses tarifs.

Désormais on trouve des abonnements ADSL pour moins de 50 francs par mois. Ce marché est dominé par Bluewin (qui détient 50% des abonnés) et par son grand rival Sunrise.

Six centres d’appels fermés

Du côté des résultats, en revanche, on est loin de l’explosion. En effet, Swisscom annonce une stagnation de son chiffre d’affaires à 3,5 milliards de francs au premier trimestre 2002. Pour l’année en cours, «le bénéfice net s’inscrira en net recul», prévient le géant bleu.

Conséquence, de nouvelles mesures de rationalisation sont prévues. Swisscom va fermer six centres d’appel du service des renseignements nationaux (le 111) et internationaux. Quelque 250 personnes seront touchées.

Dès la fin de l’année, les centrales du 111 de Porrentruy, Fribourg, Baden, Lucerne et Thoune vont mettre la clé sous le paillasson. A Genève, c’est le service international qui fermera ses portes en décembre 2003.

Au final, les implantations passeront de 17 à onze. Subsisteront les sites actuels de Winterthour, Coire, Rapperswil, Olten, Berne, Bienne, Lugano, Neuchâtel et Sion pour les renseignements nationaux, ainsi que St-Gall et Lugano pour les informations internationales.

Swisscom estime que cette restructuration «ne devrait pas entraîner de suppressions de postes au sein des renseignements». Mais chez les syndicats c’est la colère. La plupart des employés concernés sont des femmes qui travaillent à temps partiel (environ 60%) selon un horaire variant de jour en jour.

Selon les syndicats, la majorité de ces mères de famille ne pourront pas accepter un transfert de leur poste dans une autre ville et vont se retrouver sans travail.

swissinfo/Luigino Canal

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