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Le salon qui rapporte gros

L'affiche officielle de la 72e édition du salon international de l'automobile de Genève. Keystone Archive

Ouverture à Genève du 72e salon de l'auto. Une grand-messe qui profite à toute une région. Et dont les retombées ne sont pas négligeables pour les constructeurs.

Le monde ne connaît que deux manifestations automobiles annuelles. Le salon de Detroit et celui de Genève. Ceux de Francfort, Paris et Tokyo, eux, ont lieu tous les deux ans, alternativement.

La manifestation genevoise peut donc être considérée comme l’une des deux plus importantes du genre. Elle draine près de 5000 journalistes et plus de 720 000 visiteurs.

Elle remplit, deux semaines durant, les quelque 20 000 lits de la région genevoise. Sans compter ceux de la France voisine.

Un milliard et demi de francs

En termes purement économiques, le salon de l’automobile génère des retombées directes de 998 millions de francs par année. Quant aux effets indirects, selon les calculs effectués par l’organisation du salon, ils se montent à près de 650 millions de francs.

Globalement donc, la manifestation rapporte 1,65 milliards de francs à l’économie genevoise. Et toutes les retombées sur le canton de Vaud voisin et les régions frontalières françaises ne sont pas comprises dans ces chiffres.

Un investissement rentable

Pour les constructeurs, la grand-messe genevoise de l’automobile est incontournable. D’ailleurs, ils y mettent le prix.

Pour Mazda, une marque que l’on peut compter parmi les 20 plus importantes, l’opération coûte par exemple quelque trois millions de francs. Dans cette somme sont notamment compris le stand, les frais d’exploitation et le transport des voitures.

Les constructeurs ont de la peine à estimer les retombées exactes d’un salon. Mais ils admettent que les quelques millions déboursés pour une telle manifestation rapportent très gros. En termes d’image et de retombées médiatiques.

Certains vont même jusqu’à dire que ces millions ne sont de toute façon que des broutilles en comparaison du nombre de voitures qu’ils réussissent à vendre chaque année.

swissinfo / Eric Othenin-Girard

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