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Les atouts de la polyvalence

Henri Spychiger n’hésite pas à utiliser ces chevaux pour les travaux agricoles. swissinfo.ch

L’avenir du franche-montagne passe par une diversification de ses activités. Dans le cadre de la politique agricole de la Confédération.

«Toutes races confondues, la Suisse compte 50 à 60’000 chevaux et pas moins de 16 fédérations membres de l’organisation faîtière d’élevage chevalin», explique le président de la Fédération Suisse d’élevage du cheval de la race des Franches-Montagnes.

Toutefois, ajoute Henri Spychiger, le franche-montange ne connaît que deux concurrents sur le marché. A savoir, le demi-sang et le Haflinger.

Le premier est plutôt tourné vers la compétition, ce qui ne correspond pas vraiment la spécificité du franche-montagne.

Quant au second, il n’a pas le caractère docile et fiable du franche-montagne.

En d’autres termes, s’il s’en tient à sa vocation de cheval de loisir aimable et peu coûteux à l’entretien, le franche-montagne est promis à un bel avenir.

«C’est un cheval polyvalent, juge Henri Spychiger. Il peut participer à des concours. Mais il est aussi bon pour la balade que pour tirer des attelages.»

Des chevaux tout-terrains

Bref, le franche-montagne est un bon compagnon doublé d’un travailleur infatigable. Des atouts qu’Henri Spychiger n’a pas hésité à exploiter dans leur totalité.

En effet, sur son domaine situé au pied des éoliennes de Mont-Crosin, l’agriculteur et éleveur franc-montagnard combine allégrement la production, le tourisme et l’élevage des chevaux.

Non contents de balader des citadins en mal d’évasion, ses canassons participent également aux travaux des champs.

«J’utilise les chevaux, dit Henri Spychiger, pour travailler dans les forêts, pour semer ou faire les foins.»

Et d’ajouter: «J’économise quelque 500 heures de tracteur par an. J’entraîne mes chevaux. Et je les prépare ainsi à assurer la saison touristique».

«De plus, conclut-il, ces multiples activités me permettent de mettre mes chevaux en valeur, et par conséquent, de mieux les vendre.»

Avantages de la diversification

En d’autres termes, si Henri Spychiger emploie la traction animale pour ses travaux agricoles, ce n’est pas simplement pour arrêter le temps. Mais plutôt par souci de pratiquer une diversification qui est propice au développement de son domaine.

100% écologique

En outre, par-delà ces considérations purement économiques, l’utilisation des chevaux permet également de pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement.

Henri Spychiger a d’ailleurs demandé que cette activité soit reconnue au nombre de prestations écologiques rémunérées par la Confédération. Mais, à ce jour, Berne fait toujours la sourde oreille.

Aujourd’hui, l’élevage chevalin représente environ 1,2% du produit brut de l’agriculture jurassienne. Un rendement que d’aucuns considèrent comme insuffisant pour assurer sa pérennité à long terme.

D’autant que les professionnels pronostiquent déjà un effondrement du marché de la viande chevaline.

swissinfo, Vanda Janka

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