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Guy Parmelin élu président de la Confédération

Guy Parmelin va présider la Confédération l'année prochaine (archives). KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) Guy Parmelin présidera la Confédération helvétique pour la première fois en 2021. L’Assemblée fédérale l’a élu mercredi par 188 voix sur 202 bulletins valables. L’UDC vaudois de 61 ans succède à Simonetta Sommaruga.

Quatorze bulletins ont porté le nom de personnalités diverses. Vingt-cinq étaient blancs et 7 nuls. Le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) fait mieux que Simonetta Sommaruga, élue l’année passée par 186 voix sur 210. C’est Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer qui détiennent le record avec 201 voix, respectivement en 1988 et 2018.

Gestion de crise

« Primus inter pares » dès le 1er janvier, à l’occasion de cette première année présidentielle, le ministre de l’économie s’offrira une visibilité accrue. Il devra représenter la Confédération à l’étranger, mais aussi incarner les décisions gouvernementales en situation de crise.

Une tâche à laquelle l’UDC s’est préparée. « La pandémie a été un choc considérable », a-t-il déclaré dans son discours à l’Assemblée fédérale. Le Conseil fédéral devra être prêt à intervenir vite et précisément en cas de besoin, a-t-il ajouté lors d’un bref point de presse.

Il faudra peut-être débloquer des moyens supplémentaires, mais M. Parmelin n’était pas en mesure de dire quel système serait mis en place. Il y a beaucoup d’incertitudes, « nous nous adapterons en fonction de la situation », a-t-il assuré.

L’Etat ne peut toutefois pas pallier tous les manques, chacun doit y mettre du sien en faisant preuve d’initiative, de courage et d’un brin d’optimisme. « La solidarité doit entrer en jeu et notre société l’a maintes fois démontré ».

Cohésion nationale

Le futur président a aussi mis en avant les différences de la Suisse au-delà du « Rösti et du Polentagraben ». « Assurer la cohésion est un défi de tous les jours et il l’est d’autant plus dans l’épreuve ». La cohésion est la force de la Suisse, a-t-il affirmé.

Devant l’Assemblée fédérale, l’agriculteur-vigneron de Bursins a fait un pas en s’exprimant en allemand et en italien, alors que ses connaissances linguistiques sont souvent moquées. Outre quatre langues, « mille différences nous cimentent quand elles pourraient nous diviser ». « Cette situation est le fruit d’un intérêt manifeste pour notre voisin et le dialogue avec lui ».

Rencontres

Dans ce contexte, M. Parmelin a affiché sa volonté d’aller à la rencontre des quatre régions linguistiques durant son année présidentielle, en dépit des difficultés posées par le coronavirus. Il entend discuter avec la population pour voir comment elle appréhende les problèmes. C’est « absolument nécessaire si on veut maintenir la confiance » des citoyens, a-t-il dit.

Quant aux voyages à l’étranger, ils seront déterminés en fonction de la situation sanitaire. Mais « toujours dans l’intérêt de notre pays, de notre économie ou de notre science », a-t-il dit.

Le futur président entend respecter la tradition qui veut que son premier voyage le conduise en Autriche. Il ira également défendre la position de la Suisse dans le dossier européen, à Bruxelles ou ailleurs, « si cela s’avère nécessaire ». Quant au Forum économique mondial (WEF) qui se tiendra à Singapour, la Suisse y sera « très certainement » représentée, a-t-il dit.

Quinzième Vaudois

Le Parlement a encore élu Ignazio Cassis vice-président du Conseil fédéral par 162 voix sur 191 bulletins valables. Le libéral-radical tessinois devrait ainsi devenir président de la Confédération en 2022. Vingt-neuf bulletins étaient blancs, 14 étaient nuls. Quatorze bulletins portaient le nom de Viola Amherd. L’année dernière, Guy Parmelin avait obtenu 168 voix sur 183 bulletins valables.

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