Le Bayern refuse de participer à une « folie »
(Keystone-ATS) Le Bayern Munich ne participera pas à la « folie » actuelle des transferts, dont les prix explosent, quitte à renoncer dans l’immédiat à gagner la Ligue des champions, a dit son président Uli Hoeness.
« Je ne veux pas acheter un joueur pour 150 ou 200 millions d’euros, je ne veux pas participer à une telle folie, ce sont des choses que nous refusons totalement au Bayern », a déclaré la figure historique du club à Singapour, où son équipe est en préparation.
Du coup, le détenteur du record du nombre de titres en Bundesliga et cinq fois vainqueur de la Ligue des Champions revoit ses ambitions à la baisse.
« Tant que de telles folies auront lieu sur le marché des transferts, il ne sera plus possible de planifier une victoire en Ligue des champions », a-t-il dit, « nous voulons devenir champions d’Allemagne ».
Selon des informations de presse, le Paris SG tente actuellement de débaucher la star brésilienne du FC Barcelone Neymar pour 220 millions d’euros, tandis que le Real Madrid aurait trouvé un accord de principe avec Monaco pour l’attaquant français Kylian Mbappé pour 180 millions d’euros.
En Angleterre, Manchester City est l’équipe qui a le plus dépensé avec plus de 220 millions d’euros pour recruter Benjamin Mendy, Bernardo Silva, Kyle Walker, Ederson, Danilo et Douglas Luiz.
Des sommes record, alimentées par la hausse des droits payés par les chaînes de télévision dans le monde et par l’irruption de nouveaux championnats, comme en Chine, qui tente d’attirer des stars avec des offres de salaires mirobolantes.
En comparaison, le Bayern est resté jusqu’ici plutôt sage. James Rodriguez est arrivé en prêt du Real Madrid avec option d’achat. Le club a aussi recruté le Français Corentin Tolisso (22 ans) pour 47,5 millions d’euros si tous les bonus s’appliquent.
Uli Hoeness a mis en garde contre une réaction négative des supporters si la tendance inflationniste se poursuit. « Je me demande si sur la durée on va pouvoir faire accepter ça aux spectateurs, les dirigeants doivent se demander si toute cela est bien raisonnable », a-t-il dit.