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Armes et fiscalité: un double oui se profile

Boîtes aux lettres blanches d entreprises
La nouvelle réforme de la fiscalité des entreprises vise à adapter les pratiques suisses aux standards internationaux et à mettre fin aux exceptions. Toutes les sociétés devront être logées à la même enseigne. Keystone

Une majorité de Suisses semblent prêts à accepter la réforme de la fiscalité des entreprises et le durcissement de la loi sur les armes. Le deuxième sondage montre que les positions se sont raffermies sur les deux objets en votation le 19 mai.

La révision de la fiscalité des entreprises (RFFALien externe) gagne du terrain. Si les votations fédérales du 19 mai avaient lieu aujourd’hui, les citoyens accepteraient cet objet à 59%, selon le deuxième sondage SSR mené par l’Institut gfs.bernLien externe. De son côté, le renforcementLien externe du contrôle des armes bénéficie toujours d’un large soutien, 65% des personnes interrogées affirment vouloir voter oui.
 

Contenu externe

Lors du premier sondage effectué au mois de mars, le sort du projet RFFA semblait encore très incertain: seules 54% des personnes interrogées envisageaient d’accepter la réforme. En un mois, le camp du «oui» a gagné 5 points de pourcentage. La formation de l’opinion est moyenne à très avancée, relève gfs.bern, 55% des sondés exprimant une intention de vote ferme. Seuls 6% sont indécis.

Le sondage

Cette enquête n’a pas de visée pronostique: elle produit un instantané, une mesure unique des intentions de vote à un moment donné. Elle a été réalisée par l’Institut de recherche gfs.bern sur mandat de la SSR. Le sondage a été effectué par téléphone et en ligne entre le 23 et le 30 avril auprès de 5817 titulaires du droit de vote sélectionnés de manière représentative. La marge d’erreur est de + ou – 2,7 points de pourcentage.

Actuellement, l’électorat de tous les partis politiques est plutôt favorable au projet RFFA. Le soutien est très marqué chez les partisans du Parti démocrate-chrétien (PDC / centre-droit), du Parti libéral-radical (PLR / droite) et du Parti socialiste (PS / gauche). Le camp du «oui» a également progressé chez les électeurs des Verts et surtout des Vert’libéraux, malgré les appels de ces deux partis à refuser la réforme. Les partisans de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) restent les plus divisés sur cet objet.

Moins de scepticisme chez les jeunes

Dans les grandes villes et les agglomérations, la tendance vers le «oui» est légèrement plus marquée qu’à la campagne. Les plus jeunes, qui semblaient particulièrement sceptiques lors du premier sondage, sont maintenant plus nombreux à soutenir la réforme, même si le taux d’acceptation du projet augmente toujours avec l’âge. Les votants paraissent désormais davantage divisés en fonction de leur revenu: ceux évoluant dans des milieux plus modestes prévoient de refuser la RFFA, alors que ceux issus de milieux plus aisés sont nettement pour.

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Quatre arguments favorables à la réforme ont l’air de convaincre une majorité des sondés: la sécurité des rentes, l’attractivité du pays pour les entreprises, des conditions d’imposition semblables pour les multinationales et les PME, ainsi que la possibilité de s’attaquer aux deux problèmes urgents que sont la fiscalité et l’assurance-vieillesse. 

Le camp du «non» est susceptible de convaincre avec trois arguments: la réunion antidémocratique de deux sujets très différents dans un même paquet, la perte de recettes fiscales et le copier-coller de la réforme RIE III déjà rejetée en votation populaire.

gfs.bern constate que, jusqu’à présent, les partisans de la RFFA ont exercé une influence plus forte sur les opinions que les opposants. L’institut estime que cette évolution ainsi que le débat modéré sont favorables à un «oui» dans les urnes le 19 mai.

Issue claire sur les armes

Les intentions des personnes interrogées au sujet du durcissement de la loi sur les armes sont tout aussi nettes que lors du premier sondage. La proportion de partisans (65%) et d’adversaires (34%) n’a quasiment pas changé entre les mois de mars et avril. Le stade de formation de l’opinion est très avancé, 78% des sondés ayant une intention de vote ferme et le camp des indécis se montant à seulement 1%.

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«L’électorat s’est rapidement forgé une opinion tranchée, et, au vu de l’important taux d’approbation, la marge de manœuvre pour impacter significativement cette tendance est très serrée», analyse gfs.bern. Les personnes plus âgées, mieux formées, résidant en ville ainsi que les femmes sont nettement plus favorables à ce renforcement du contrôle des armes.

Les électeurs de tous les partis soutiennent cette révision, à l’exception de ceux de l’UDC, seule formation à appeler au refus de cet objet. Deux arguments du camp du «oui» sont partagés par une majorité des sondés: le «non» menace les accords de Schengen-Dublin et la nouvelle directive ne changera presque rien pour les tireurs. 

En revanche, les affirmations des opposants qui considèrent cette loi comme antisuisse et comme un premier pas vers le désarmement des citoyens convainquent moins de 50% des personnes interrogées. 

La probabilité d’une acceptation du texte demeure donc très élevée, conclut gfs.bern, mais «une modification de la part des ‘oui’, liée aux effets de la mobilisation finale, demeure possible».

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