Il fait bon vivre à Zurich
Ni trop grande, ni trop petite. La cité des bords de la Limmat offre de bonnes conditions de vie à ses habitants. Avec Vancouver, elle partage la première place d'un hit-parade mondial dans lequel figurent 200 villes.
Après Zurich et Vancouver, on trouve encore dans les dix premiers de cette liste publiée par William M. Mercer, une société de consulting, deux villes suisses: Genève, à la quatrième place, et Berne, à la neuvième.
La première agglomération des Etats-Unis n’arrive qu’en seizième position. Et c’est San Francisco. L’Allemagne place trois villes dans les vingt premières (Frankfort, Munich et Dusseldorf). Par contre, Paris n’arrive qu’à la 33e et Londres à la 40e place. Tout au fond du classement, on trouve deux villes du Congo: Brazzaville et Pointe-Noire.
La liste est établie sur la base de 39 critères d’évaluation. Cela va de la situation politique, économique et sociale, à l’état de l’environnement et aux conditions de sécurité, en passant par les infrastructures de santé, le secteur de l’éducation, les transports et services publiques.
De ce croisement de paramètres, Zurich sort donc vainqueur. Au grand bonheur, évidemment, des responsables de la ville. «Nous sommes très fiers de ce résultat, livre ainsi Jean-Pierre Wollenschläger, porte-parole du Bureau de développement économique de Zurich. Cela montre que nous avons pris les bonnes mesures pour nous rendre attractifs envers les entreprises.»
Les points forts de Zurich, selon le rapport de William M. Mercer, ce sont la stabilité politique dont jouit la Suisse, un faible niveau de criminalité, l’absence de gros problèmes de pollution, des services médicaux très performants, l’excellence du système éducatif, une bonne offre dans les domaines récréatif et culturel.
«Zurich a tous les points positifs d’une grande ville», résume Yvonne Traber, l’une des responsables de cette étude. Tous les avantages, sans les inconvénients: voilà sans doute pourquoi l’on trouve en tête de ce classement, aux côtés de Zurich, une série de villes moyennes, les grandes métropoles étant reléguées plus bas.
«C’est simplement parce que ces villes ne sont pas encore surchargées, explique Yvonne Traber, par exemple en termes de trafic aux heures de pointes, où, à Londres et à Paris, on ne circule plus. Ces villes parviennent à assurer un service de bonne qualité, par rapport à la taille de leur population.»
Une taille limitée, des déplacements à l’intérieur de la ville qui se résument à petites distances: c’est un atout que confirme Jean-Pierre Wollenschläger. Qui souligne aussi l’importance d’un tel classement: «Des résultats de ce genre, ça nous aide évidemment à mieux faire connaître Zurich dans le monde.»
Pierre Gobet, Zurich
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