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Un robot pour tenir votre ménage

S'ils sont encore loin d'être intelligents, les robots savent déjà faire le ménage. voronoi.sbp.ri.cmu.edu

Des robots qui passent la poussière, balayent, récurent ou lavent les vitres, ça existe.

Hôte de la Conférence sur les systèmes intelligents, l’EPFL de Lausanne accueille cette année le premier Concours international pour robots ménagers.

Sur une surface de linoléum de 40 m2, meublée comme un vrai salon, les robots devront ramasser du sucre, de la poussière de craie et des confettis répandus sur le sol.

Une autre épreuve permettra de les voir à l’œuvre face à une vitre de 2 m2, qu’ils devront nettoyer de leur mieux en quinze minutes.

«Jusqu’ici, les concours de robots se limitaient à des choses amusantes, comme le football», explique Roland Siegwart, expert en robotique de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Mais cette fois, dit-il, «nous voulons démontrer que les robots peuvent aussi avoir de bonnes dispositions pour le ménage».

Pour spectaculaire qu’il s’annonce, ce concours ne constitue toutefois qu’un volet de la Conférence internationale sur les robots et les systèmes intelligents, qui réunit durant une semaine des centaines d’experts du monde entier à l’EPFL.

Aux côtés des machines construites par une quinzaine de jeunes entreprises issues des hautes écoles (dont quatre lausannoises), la multinationale Sony dévoilera notamment son premier robot de forme humanoïde.

Chirurgie à distance

Autre temps fort de la rencontre: la démonstration que présentera le professeur Jacques Marescaux, de l’Université de Strasbourg, auteur le mois dernier de la première télé-opération chirurgicale transatlantique.

De New York, où il se trouvait alors, le chirurgien français a opéré un patient de 68 ans hospitalisé à Strasbourg au moyen de robots et d’une connexion Internet à haut débit.

«Ces opérations à distance permettront un jour à chaque patient de recevoir le meilleur traitement possible sans avoir à se déplacer d’une ville ou d’un pays à l’autre», explique Roland Siegwart.

Manque de cervelle

Mais, malgré ces progrès spectaculaires, l’expert lausannois admet que la science est encore très loin de disposer de robots réellement intelligents.

«Le cas de la chirurgie est intéressant, relève Roland Siegwart. Ici, les robots peuvent apporter quelque chose parce qu’ils savent manipuler des objets avec une grande précision, sans avoir la main qui tremble.»

Les robots, ici, ne sont toutefois que des assistants du chirurgien. La tâche ne nécessite pas vraiment d’intelligence. Et, à ce stade, il est bien sûr hors de question de les laisser opérer seuls.

swissinfo/Vincent Landon

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