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Ce qui fait peur aux Suisses

Les avalanches font partie de ces catastrophes naturelles qui font peur aux Suisses. Keystone

Selon un sondage publié jeudi, les catastrophes naturelles constituent la principale source d’inquiétude des Suisses.

Vieux classique parmi les phobies helvétiques, la surpopulation étrangère arrive en deuxième position seulement.

Comme tous les deux ans, l’institut de recherches gfs-Zurich s’est intéressé à ce qui fait peur aux Suisses.

Le sondage a été réalisé en février 2004. Il fait suite à une série d’enquêtes analogues menées depuis 1988 sur la sécurité et la défense nationale.

Il en ressort qu’au début de l’année, les trois quarts (73%) des personnes interrogées considéraient des catastrophes naturelles comme probables en 2004. En 2002, la proportion était inférieure à 60%.

Dans le même temps, la crainte de catastrophes techniques – comme un accident atomique – a passé de 41 à 49%.

Pour les deux tiers (68%) des sondés, l’afflux d’étrangers reste un grand danger. Cette proportion est stable depuis quatre ans, selon gfs.

Le sondage indique aussi que 51% des gens redoutent des attentats terroristes et 49% une pénurie de matières premières. Ces pourcentages n’ont guère évolué depuis deux ans.

Moins peur d’une guerre

Moins de 10% des personnes interrogées craignent que la Suisse soit impliquée dans une guerre durant les cinq ans à venir. En l’an 2000, elles étaient encore 28% à redouter une guerre conventionnelle et 18% une guerre nucléaire. Néanmoins, 71% considèrent toujours l’armée comme nécessaire.

De fortes majorités jugent qu’elle doit aussi être engagée pour empêcher des attentats terroristes, renforcer la surveillance des frontières, protéger des conférences et en cas de catastrophes à l’étranger.

Les contributions de forces de police étrangères – comme à Genève lors du sommet du G8 – sont aussi jugées positives, de même que l’envoi de troupes de paix armées à l’étranger.

Toutefois, la part de ceux qui trouvent trop élevées les dépenses pour l’armée a passé de 43 à 50% depuis 2002.

Neutralité en hausse



La neutralité a gagné en popularité depuis la fin des années 90. Selon le sondage, seules 13% des personnes interrogées peuvent s’imaginer une Suisse non neutre, alors que 49% jugent l’idée inconcevable.

Pour 54% des sondés, le risque de violences a augmenté lors des manifestations. 90% estiment qu’une manifestation doit être interdite en cas de menace pour la sécurité publique.

De fortes majorités sont favorables à l’intervention de la police ou même de l’armée lors de rassemblements non autorisés, en cas de dégâts ou en présence de participants masqués.

swissinfo et les agences

73% des sondés craignent les catastrophes naturelles
68% la surpopulation étrangère
56% le chantage économique
54% la radicalisation des extrémistes
51% les attaques terroristes
49% les catastrophes techniques
49% la pénurie de matières premières
10% une guerre biologique ou chimique
9% une guerre conventionnelle
6% une guerre atomique

– Le sondage a été réalisé entre le 1er et le 21 février 2004.

– 714 personnes ont été interrogées (26% en Suisse romande et 74% en Suisse alémanique).

– La marge d’erreur est de plus ou moins 3,8%.

– Le sondage a en moyenne duré 60 minutes pour chaque personnes interrogée.

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