Les ambitions d’un sportif prometteur

Classé 41e de l'Open du Pays de Galles qui s'est terminé dimanche, le Genevois est dès jeudi au départ de son dixième tournoi de l'European Tour.

Avant cette échéance, Julien Clément fait le point sur ses débuts professionnels avec Mathias Froidevaux.

swissinfo: Quel regard portez-vous sur vos débuts professionnels?

Julien Clément: Je suis très satisfait. J’ai toujours pensé que j’avais les moyens de me qualifier sur le circuit européen. Le passage des amateurs au circuit professionnel est énorme mais mes résultats tendent à prouver que j’ai les moyens de mes ambitions.

Bien sûr ce n’est pas facile de se retrouver entouré de grands noms du golf. Mais une fois sur le green, et quel que soit le statut du joueur avec qui je partage la partie, j’arrive à faire le vide et à me concentrer sur mon jeu.

swissinfo: Comment envisagez-vous votre deuxième partie de saison?

J.C.: J’ai bien joué jusqu’ici et je pense pouvoir faire encore mieux. Et ce, même si je me trouve à l’aube des tournois importants, mieux dotés financièrement et en points. Je vais me contenter de prendre les échéances les unes après les autres.

swissinfo: Comment vivez-vous le fait d’être le seul Suisse sur le circuit?

Pour moi, c’est un honneur de représenter mon pays. J’essaie de montrer le chemin et si mes performances donnent envie à d’autres jeunes c’est tant mieux.

Je suis aussi soutenu financièrement par la Swiss Golf Foundation. C’est très motivant et ces subventions me permettent de diminuer la pression: je n’ai pas le sentiment de devoir absolument bien faire pour payer mes frais d’hôtel et de déplacement.

swissinfo: Aujourd’hui, quelles sont vos ambitions?

L’essentiel est de continuer à bien jouer pour conserver ma carte et donc être en mesure de jouer encore l’année prochaine sur le circuit européen.

J’espère aussi bientôt trouver un caddie professionnel pour m’épauler. Pour l’instant, je fais mon jeu et je tente le coup avec diverses personnes. Lors du dernier tournoi par exemple, j’ai bénéficié de l’apport du caddie de Balesteros. C’est une expérience que j’aimerais rééditer.

Si tout se passe bien dans le futur, j’espère être en mesure de remporter un jour un tournoi. Et, pourquoi pas, devenir le premier Suisse à participer à la Ryder Cup. C’est une compétition qui oppose les 12 meilleurs joueurs européens aux 12 meilleurs du circuit américain.

Interview swissinfo, Mathias Froidevaux