Les sherpas, ces héros trop peu reconnus
Les alpinistes européens doivent une fière chandelle aux sherpas lors des premières ascensions du Mont Everest.
Norgay Tenzing a été le premier à atteindre le sommet avec Edmund Hillary. Il était déjà le compagnon de route du Suisse Raymond Lambert.
«Il y a les sherpas vedettes et ceux qui n’ont accès qu’aux camps de bases et qui officient comme simples porteurs», explique Yves Lambert.
«Une chose est sûre, sans le travail des sherpas – que cela soit jusqu’aux camps de base, sur la montagne ou pour l’assaut final – très peu de gens arriveraient jusqu’au sommet.»
Seules de très rares expéditions ont en effet réussi l’exploit de se passer de la force et des connaissances de la montagne de ces hommes dotés d’une anatomie adaptée aux hautes altitudes.
Un travail ingrat
Souvent ingrat, leur travail consiste avant tout à porter de lourdes charges et à ouvrir les voies en brisant la glace. D’autres endossent les rôles de cuisinier, serveur ou guide de haute montagne.
Mais, contrairement aux riches grimpeurs, la plupart des 15 000 sherpas actifs à l’heure actuelle dans la région de l’Everest ne participent pas aux cordées par plaisir.
L’Everest leur donne la possibilité d’avoir une activité complémentaire à leur métier de paysan et leur offre des avantages matériels.
Peuple nomade bouddhiste originaire du Tibet, les sherpas – ou plutôt Sherpa – sont établis au nord du Népal.
La plupart passent leur enfance à faire paître des yacks et vivent régulièrement entre 5500 et 5800 mètres sans veste ni équipement spécial.
Jusqu’ici, plus de 360 sherpas népalais ont escaladé le plus haut sommet du monde et 57 y ont trouvé la mort.
swissinfo et les agences
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